Le 3 octobre 2018 j'avais été convié à l'inauguration du complexe cinématographique  Ciné Loire à Tours Nord ,près du lycée Vaucanson .

Beaucoup ignorent que ce projet  d'implantation de cinémas au nord agglo  avait initialement été prévu près du bowling Skybowl à Notre Dame d'Oé . Max Goudenège ,aménageur du parc d'activités Oésis y croyait dur comme fer  et avait des contacts avancés avec le groupe CGR. Mais la ville de Tours ne l'entendait  pas ainsi  . Tout fut mis en oeuvre pour attirer ce projet sur le tracé de la ligne de tramway ce qui pouvait se concevoir .

De longues années de procédure ,de nombreux recours furent nécessaires à son aboutissement porté par le groupe Davoine . Jean Paul Neveu, Oésien, que j'avais accompagné dans ses études de géographie, devenu directeur régional d'ICADE en était le maitre d'oeuvre .

Ce projet suscita longtemps les inquiétudes de l'association Ciné off avec laquelle la ville de Notre Dame d'Oé avait établi un partenariat . Des projections cinématographiques avaient ainsi pu être organisées en Oésie, d'abord à la salle Blier, puis à Oésia à partir de 2001. 

Ciné off nous reprochait de ne pas nous être suffisamment opposé au projet Ciné Loire . L'association avait envisagé d'organiser une réunion débat sur thème à l'issue d'une projection , mais ce projet n'avait pas été programmé . Difficile pour les élus oésiens de rentrer en conflit avec la ville de Tours et d'interdire aux Oésiennes et aux Oésiens de bénéficier d'un tel équipement permanent à quelques minutes de notre commune . 

Ciné off avait des difficultés à accepter que les bénévoles oésiens ne s'impliquent pas davantage dans la programmation cinématographique et qu'Oésia ne benéficie pas d'une fréquentation aussi élevée que dans des communes telles que Langeais ,Sainte Maure de Touraine ... Des reproches infondés dés lors que nous étions situés dans une métropole bien équipées , contrairement aux zones rurales où de longs déplacements s'avéraient nécessaires pour venir au cinéma dans les salles tourangelles . Salle de spectacle vivant , avec une programmation culturelle étoffée et très diversifiée ,Oésia  ne pouvait guère faire mieux pour le 7 éme art  et proposer davantage de créneaux. 

Nous allions donc observer avec attention l'impact des salles de Ciné Loire sur les projections oésiennes . 

A la satisfaction de tous nous allions constater que les séances de Ciné off continuèrent à accueillir  le même public resté fidèle à Ciné off et Oésia 2 fois par mois . Les projections en plein air en été au parc de mazières connurent également un grand succés . La concurrence redoutée , l'augmenation de l'offre , n'avait pas réélement affecté le cinéma en Osie .

Beaucoup attendent avec impatience les déconfinments attendus pour retourner au ciné ...

Les habitants de nos communes ne savent pas la galère que constistuent les structures de jeux d'enfants implantés sur nos communes .

Les parents en réclaments,  mais les élus doivent assurer le risque en cas d'incident ou d'accident . Dans un contexte où les normes changent sans cesse,ou le matériel subit l'usure du temps et des dégradations . 

C'est ainsi que le matériel doit être soumis à des contrôles réguliers , doivent être changés, ne sont plus homologués dés qu'il manque la moindre étiquette sur l'instalation ... 

On peut comprendre la veille nécessaire sur la sécurité . Mais aussi que les élus sont de plus en plus réticents à installer des structures en accés libre dés lors que leur responsabilité est engagée . 

Les premiers jeux installés en Oésie ont dû être démontés . Un parcours de santé implanté dans un square communal avait été totalement vandalisé .  Les jeux installés dans les cours d'écoles , notamment à l'école primaire, ont été supprimés à la demande des enseignants . Trop de risques, trop de surveillance nécessaires , plus aux normes .... Ils ont fait le bonheur des enfants du village jumelé roumain de Fizes où nous les avions tranportés ....

Pendant longtemps  les structures ont donc été implantées dans des espaces clos où les enfants pouvaient en bénéficier sans risque d'accident ou de vandalisme : créche, école maternelle .... 

A faible distance le parc de la Cousinerie offrait toute une gamme de jeux sous le contrôle des services techniques très compétents de de la ville de Tours.De nouveaux matériels sont apparus, plus solides, plus résistants  .

Une structure de jeu, choisie par le conseil municipal des jeunes, a pu être installée dans le parc de Mazières  sous les fenêtres de la mairie . Plus facile de surveiller les éventuelles malveillances .

Mais il fallut aussi répondre aux demandes d'un ou deux parents d'élèves qui exigeaient en conseil d'école ....la suppression des bacs à sables . Sous les jeux déjà depuis longtemps le sable avait dû être remplacé par des tapis en mousse en cas de chute .... Chaque année le sable est pourtant remplacé par les services techniques, régulièrement néttoyé .... La demande ne fut pas suivie ...mais jusqu'à quand ...

Il faudra bientôt mettre les enfants ...sous cloche., les élever dans un monde totalement aseptisé ....

Même quand il voyage le maire n'est pas totalement absent de sa commune . 

Il peut ainsi glaner des idées , observer des projets transposables dans sa propre commune . 

C'est ainsi que j'ai rapporté d'Islande  un projet de repères pour les oiseaux qui fut implanté par les agents municipaux près de l'école maternelle et de la créche . Des troncs d'arbres, des nichoirs fabriqués par les centres de loisirs ....le tour est joué . Pas certain que les moineaux aient utilisé tous ces logements gratuits mais le concept a pu attirer l'attention de quelques uns aux abords de l'école sur la nécessaire protection de la biodiversité .

Vu en Islande-

Transposé ...à Notre Dame d'Oé 

Les élus sont conduits à siéger dans différentes instances et commissions dont les citoyens ignorent le plus souvent les attributions et les modalités de fonctionnement .

C'est ainsi que j'ai été conduit à siéger au sein de la Commission Départementale d'Aménagement Commercial (CDAC) qui émet des avis sur les projets d'implantation de bâtiments à vocation d'activité commerciale.  J'ai représenté à plusieurs reprises la commune et la métropole au sein de cette commission présidée par le Préfet (ou son représentant) . Autour de la table : des représentants des services de l'Etat et  des élus, qui auditionnent le porteur de projet avant de se prononcer sur l'opportunité d'accorder les autorisations nécessaires .

Je me souviens notamment d'avoir dû me prononcer sur la construction d'une nouvelle salle Premium au complexe cinématographique CGR des 2 Lions  .Je représentais la métropole en tant que suppléant de Christian Gatard, vice président en charge de l'économie . 

Les dirigeants du groupe CGR  étaient venus présenter ce projet d'un équipement encore peu présent en France , faisant appel aux technologies ICE ( Immersive Cinéma Expérience)  . Ils expliquèrent dans le détail les évolutions apportées en terme de qualité d'image, de son, de confort et de techniques immersives .

Le débat devait principalement porter sur la concurrence que pouvait apporter ce projet aux cinémas déjà implantés à Tours: la salle CGR du centre ville, les Studios, le réseau CIné off ...Il fut question aussi du probléme de stationnement dans un secteur où le parking de l'hotel métropolitain est souvent occupé par  la clientèle des cinémas .

Les cinémas concurrents furent  rassurés par les informations fournies lors de cette réunion . La programmation de ce type de salle innovante ne pouvait en rien venir affecter la fréquentation des réseaux d'arts et d'essais tourangeaux.

La CDAC émit un avis favorable à ce projet à la quasi unanimité . Seule la représentante du Conseil Régional  , élue écologiste qui était systématiquement contre les projets que j'ai pu suivre au sein de la commission, devait émettre un avis défavorable .

Je devais pour ma part suivre l'avis favorable de la ville de Tours, considérant que ce projet innovant pouvait renforcer la notoriété culturelle de notre métropole naissante . Seules quelques très grandes villes françaises étaient équipées de ce type d'outil.

La salle devait ouvrir en janvier 2019. 

L'ATU ,pour animer ses ateliers a mis en place une démarche ludique .

Un jeu de carte a été créé ,abordant 11 thèmes qui devaient être pris en compte dans le projet : habitat, eaux pluviales, déchets, circulation douces, énergie ....

Il était proposé à chaque participant de concevoir son quartier "rêvé"  en faisant apparaitre des cibles prioritaires et optionnelles. Le but était d'ouvrir les esprits, d'échanger, de faire apparaitre les contradictions ....

Les vistes de site , diagnostic "en marchant", permettaient aux habitants d'expliquer leur vécu, de découvrir d'autres formes d'habitat que celles véhiculées par les habitudes ou la publicité .... 

La méthode utilisée a permis à chaque fois de faire apparaitre des priorités, des craintes....Les débats et visites ont permis de constater des évolutions, de casser des préjugés ....

La réunion publique organisée à la suite de ces travaux a permis une évaluation de la démarche:

- si  les habitants étaient assez nombreux à la séance publique de restitution la taille des groupes est apparue plus faible que prévue compte tenu du nombre d'habitants contactés

- la participation aux ateliers fut en revanche soutenue et régulière malgré les problèmes de disponibilité 

- la démarche a permis d'associer des habitants de deux communes, leurs élus et des techniciens 

- les observations des participants ont permis des évolutions et la prise en compte de leurs attentes . Les bureaux d'études ont su intégrer les propositions formulées 

- le délai est apparu très long entre la présentation des conclusions et leur concrétisation . La conduite opérationnelle des études , les procédures foncières et d'urbanisme , les enquêtes publiques de modification du PLU, les obstacles formulés a posteriori par les services de l'Etat ont considérablement reportés la mise en chantier 

Quelques constats et obstacles:

- la mobilisation est plus aisée quand il s'agit de défendre des intérêts particuliers . Les mobilisations sont plus fortes en situation de crise,quand les habitants se sentent directement  menacés par un projet ( "Not in my bakckyard ") 

- les habitants peuvent être animés par un sentiment de peur et de réflexe systématique de précaution pour s'opposer

- ces démarches participatives  permettent de lutter contre les idées reçues , les informations des médias qui assénent des vérités

- les animateurs doivent veiller à ce que "les experts" ou les "pseudo experts" forgent des certitudes sans connaitre les sujets ou sans compétence . 

- la volonté politique est déterminante pour accepter une certaine mise en cause de la démocratie participative 

Une certitude : si plusieurs personnes se regroupent pour résoudre un problème ,chacun apportera sa vision de la bonne solution, et le groupe sera collectivement plus performant .

Les communes peuvent être le lieu de création d'intelligence collective .Ce qui n'interdit pas ensuite aux élus de prendre leurs responsabilités ....

Notre Dame d'Oé  depuis une vingtaine d'années s'est efforcée de favoriser l'expression des habitants .Une participation citoyenne souvent jugée exemplaire et médiatisée  à Bischeim en Alsace. Mais tout aussi vivant sur notre collectivité .

Notre commune a  multiplié les initiatives pour associer les habitants aux décisions qui les concernent . A travers des commissions extra municipales, le conseil des sages , le conseil municipal des enfants, la commission des services publics, les boites aux lettres citoyennes ( avant que se mettent en place les outils internet ...) , groupes de travail sur lé sécurité ....

Une démarche participative a été spécifiquement mise en place dans le cadre des projets d'aménagement des quartiers de la Borde et de la gare avec Val Touraine Habitat , aménageur, et l'Agence Tours Urbanisme (ATU). Elle a notamment visée à associer les habitants de la commune et celle qui la jouxte ,Chanceaux sur Choisille, dans une phase de consultation préalable. C'était entre octobre 2010 et septembre 2011 . Sur un an une série de concertations a ainsi été conduite par l'ATU . Une longue phase d'études et de dialogues qui se terminera par le début des travaux à La Borde ...en 2020.

Au moins 4 ateliers ont pu travailler et réflechir à l'aménagement de ces 2 opérations d'urbanisme. Sans compter les réflexions conduites au sein des commissions municipales :

- 2 ateliers ont associé un premier groupe d'habitants  sur le thème " Ma vision du quartier de rêve" et "Du rêve à la réalité des sites"

-  Un atelier a rassemblé un second groupe constitué d'élus , de techniciens des 2 communes et de Val Touraine Habitat

-  Un atelier commun aux deux groupes 

Des visites furent effectuées sur le terrain avec ces groupes dans des éco quartiers existants aux Herbiers en Vendée et dans le Maine et Loir.

Une restitution de ces travaux fut présentée en réunion publique animée par le maire, Stéphane Brouard, maire adjoint et les bureaux d'études qui avaient accompagné la démarche .

L'appel à participation avait été lancé en octobre 2010 . Le document (papier et internet) s'adressait aux riverains ,mais aussi à tous les habitants des 2 communes.  L'ATU espérait une vingtaine d'habitants . Il y eut une dizaine de participants fidèles .La majorité d'entre eux étaient des riverains , un habitant venait de Chanceaux sur Choisille. 

On observera dans un prochain article la méthode utilisée et l'évaluation qui a pu être fâite de la démarche mise en place .

A suivre 

Bien avant la crise sanitaire nous mettions en place le télétravail pour quelques agents volontaires au sein de nos services municipaux . Une fois par semaine. Que des avantges à cette initiative  pas très répandue dans les collectivités territoriales . 

Selon un rapport du Centre de gestion d'Indre et Loire seulement 2 communes de ce département avaient expérimenté cette pratique en 2019 dont ...Notre Dame d'Oé .

Je me souviens m'être heurté aux réticences de certainss de mes collègues sur l'élargissement  à d'autres agents administratifs .

Par la force des choses ils durent s'y résoudre quand le télétravail fut préconisé, quasiment obligatoire en périodes de confinement . Et personne ne semble plus contester cette possibilité de travail à domicile . 

Une pratique que je réclamais il y a bien longtemps quand je travaillais à Orléans, contraint de me déplacer quotidiennement , pour rédiger des rapports que j'aurais pu traiter tout aussi efficacement depuis chez moi .

Il fallut aussi attendre la crise sanitaire pour que se développe les visios conférences  qui peuvent éviter bien des réunions délocalisées et des déplacements devenus inutiles .  Un outil de téléconférence acquis par la ville est resté inutilisé pendants des années . Lors du premier confinement les réunions d'élus ont parfaitement fonctionné .Même s'ils sont parfois fastidieuses quand elles se prolongent .

Avec regret je me souviens de déplacements qui auraient pu être évité en économisant du temps, de l'énergie, éviter de la pollution .

A titre d'exemple un déplacement à la Cour des comptes régionales à Orléans sur le transfert des routes départementales à la métropole . dans ce pays "sous administré" l'accord passé entre Tours Métropole et le Conseil départemental, devait être validé par la Cour des Comptes . La réunion dura un quart d'heure grand maximum . Autour de la table à laquelle j'avais été convié : le Président de la métropole, 2 vice-présidents, le DGS, le Président du Conseil départemental , la Présidente de la Cour des comptes régionales , des techniciens et sécrétaires ..... La délégation tourangelle avait dû se déplacer dans deux véhicules .... Personne ne s'interrogeait sur la masse salariale ainsi mobilisée et la défense afférente . On s'interrogerait aujourd'hui sur  l'organisation d'une visio conférence ...

Est ce pourtant la panacée ?  Sans doute pas, tant ces pratiques viennent bouleverser les relations familiales, les liens sociaux, entre collègues .... L'écran remplace les contacts humains ..... Il ne faut jamais abuser des bonnes choses !!!

D'autant que la menace pointe d'une "ubérisation" de notre économie . On se passera bientôt , si l'on y prend garde ,de lieux de travail collectif , du statut de salarié . On passera  à celui  de travailleurs indépendants ,sous statut précaire, en travaillant  chez soi  .... à la demande .Un risque à ne pas négliger ...

.

Les citoyens qui déposent des déchets recyclables dans leurs poubelles jaunes n'imaginent  sans doute pas les circuits complexes qui doivent être mis en place pour les traiter . Il ne suffit pas en effet de ne pas mélanger ses déchets , il convient ensuite de les trier , de les transporter vers des filières de recyclages et des repreneurs ,de les transformer. Beaucoup d'énergie consommées  sur de longues distances pour le transport puis la transformation .

La poubelle jaune est dans un premier temps adressée au centre de tri de la Grange David à la Riche pour un véritable tri des matières (cartons et papiers, plastiques, métaux ....)

Mais rien ne sert en effet d'encourager au tri s'il n'existe pas en aval des entreprises qui rachétent ces produits pour les transformer . dans un systéme économique qui ne doit pas se traduire par une fiscalité trop lourde pour les usagers . 

Un exemple: le polystyrène . Des expériences ont été conduites dans les déchetteries tourangelles  qui ne se sont pas montrées très concluantes . Le seul transport d'un matériau très leger mais très volumineux rend ces déplacements couteux et peu satisafaisant pour l'environnement . La filière ne s'interesse par ailleurs quà des produits propres excluant certains déchets pollués ( ex: caisses en polystyrène des poissoneries)

Le débouché est aussi essentiel . Depuis quelques temps , avec la concurrence mondiale exarcerbée, l'abandon compléte de certains pans de notre industrie, des stocks s'accumulent et des prix s'effondrent . C'est le cas par exemple du carton qui était vendu en Asie dont les frontières se sont fermées sous l'aire Trump.Quand  les débouchés qui se situaient sur notre territoire rencontrent des difficultés comme par exemple la papeterie de la Chapelle Darblay en recherche d'un repreneur et qui risque de fermer. Un éxutoire utilisé longtamps par la métropole qui est contrainte depuis quelques années d'envoyer ses cartons non plus en Normandie mais dans les Vosges (Golbey) 

La carte ci après  présente la complexité du systéme mis en place depuis la prise de compétence traitement des dechets par Tours plus en 2003. Sachant que le schéma ne reprend pas l'ensemble des filières de recyclage ( encombrants, electroménager, gravats, pneus, déchets dangereux ....).

On constate  la distance parcourue entre la poubelle jaune et l'éxutoire définitif . Ce qui conduit certains chercheurs à s'interroger sur la pertinence du recyclage de certains produits qui pourraient être incinérés en proximité pour produire de l'énergie dont nous avons tant besoin . Des questions qui apparaissent comme des provocations pour les adeptes du recyclage mais qui sont actuellement posées au regard du bilan carbone de ce systéme ....

Les politiques confrontés aux phénoménes de délinquances , d'insécurité et de violences ne jurent que par le développement de la vidéo surveillance  .C'est ainsi que  la ville de Nice s'enorgueillit  de disposer de 3300 caméras suivies par 100 fonctionnaires au sein d'un Centre de Supervision Urbain .

Dans notre commune , où la petite délinquance reste très limitée, j'ai reçu une seule fois une telle demande d'implantation d'une caméra de surveillance sur une place du centre bourg ....où il ne se passe jamais rien . Cette question ne s'est jamais posée au sein des commissions de sécurité que je présidais chaque année avec les élus, les associations et habitants volontaires , les services municipaux .... Le bon sens l'a toujours emporté .

Sans nier l'intérêt de ces dispositifs dans les centres urbains l'investissement ne parait pas forcément justifié et efficace .

Pour preuve l'anecdote vécue sur une commune voisine de taille moyenne  qui s'était dotée de caméras , qui faisaient la fierté de son maire .

- une équipe de jeunes avait pris pour cible cette installation et s'amusait à déglinguer les caméras avec des ballons . Un jeu habile , depuis les angles morts , qui permettaient d'atteindre régulièrement les cibles . 

- à peine installées ces caméras allaient enregistrer le plus grand casse qu'ait connu la commune . Des cambrioleurs "professionnels ", passés par une boutique voisine, avaient dévalisés de nuit le bureau de tabac du village . Si les caméras les avaient bien filmés les auteurs avaient pris soin de masquer la plaque d'immatriculation de leur véhicule  et de se vêtir de cagoules . Méconnaissables les cambrioleurs avaient même pu faire un doigt d'honneur provocateur à la caméra avant leur départ .  Le maire en fut pour ses frais .

Impossible en effet dans de si petites collectivités de mettre en permanence des agents , 24h sur 24, pour surveiller des écrans . Les caméras servent donc à visionner a posteriori des enregistrements . Sachant que ces dispositifs ne peuvent être implantés sans autorisation et déclaration . Un affichage informant le public doit être effectué . Les malfaiteurs savent donc bien où ils seront filmés . La vidéo surveillance entraine le plus souvent le déplacement des délinquants  , les dissuadent ponctuellement, mais n'éradique pas l'insécurité . On les retrouve ailleurs ....

Même à Nice qui se vante d'être la ville de France la mieux surveillée la délinquance n'a pas disparue . Le dramatique attentat du 14 juillet 2016 est venue malheureusement  démontrer les limites  d'un outil , parfois nécessaire mais pas infaillible .

Avant d'installer la mairie en 2015 dans de nouveaux locaux au parc de Mazières il fallut rechercher les financements .

Le budget d'investissement qui s'élevait  à 1300000 euros fut trouvé sans augmenter la dette dans le cadre d'une opération "blanche" pour les contribuables. Les recettes furent assurées par la vente de biens communaux : ancienne gare SNCF- fonciers constructibles en zone urbaine .

Une subvention de Tours métropole de 100000 euros et la réserve parlementaire de 2 sénateurs pour 20000 euros assurérent un complément de financement . 

La cession du foncier communal constituée d'une vingtaine de parcelles fut facilitée par la recherche d'un acquéreur unique . Une vente "à la découpe" des différents lots  auraient pu nécessiter des mois, voire des années de démarches . Un acquéreur se porta candidat pour la totalité des biens permettant de régler l'achat de la propriété de Mazières  "comptant" dés la signature de l'acte notarié .

L'acquisition avait été décidée après avoir consulté les Oésiennnes et les Oésiens conviés à visiter la propriété un samedi après midi . Ils furent près de 300  à répondre à l'invitation et formuler leurs observations sur un registre mis à disposition .La quasi totalité des visiteurs s'était prononcée favorablement  sur l'opération proposée par la municipalité .  2 ou 3 avaient émis des réserves où s'étaient montrés défavorables .

Ce que les Oésiennes et les Oésiens ignorent : l'acquisition municipale aurait pu échouer sans l'alerte et l'honneté de l'agent immobilier en charge du dossier avec lequel nous avions établi des liens de confiance . Lors de cette visite un Oésien malveillant avait en effet proposé de se porter acquéreur du bien ....moyennant un dessous de table ....pour faire échouer le projet communal.

J'en fus immédiatement informé par l'agent immobilier qui avait décliné cette offre frauduleuse. L'agent s'était engagé à vendre ce bien à la collectivité et avait renoncé à examiner toute autre proposition . Il devait tenir parole ...

Mais il s'en fallut d'un rien que cette vente nous échappe ...