Un récent article publié dans la presse locale fait état d'une polémique concernant la présence de déchets sous plusieurs sites de la ville de Tours .

Une réalité que j'avais décrite dans une publication en 2010 .

Après la fermeture de l'usine d'incinération des déchets implantée en 1925 au Menneton , les maires de Tours ont recherché tous les moyens d'enfouir les déchets des tourangeaux à une époque où l'écologie n'était pas encore d'actualité . Tous les trous dans la ville étaient propices au stockage des immondices .Notamment les cavités laissées par les bombardements .

Un rapport de l'ingénieur en chef de la ville de Tours publié en 1949 préconise d'utiliser l'ancien canal entre la Loire et le Cher pour servir de site de stockage des déchets. L'idée ne sera pas retenue mais l'ouvrage servira plus tard à faire passer .... l'autoroute A.10

Les grands travaux engagés par Jean Royer pour construire sur les zones inondables du Cher  permettront d'enfouir un peu partout des milliers de tonnes de déchets :à la Bergeonnerie, au Menneton, à Rochepinard, sur les rives du Cher .

Mon père s'était vu attribuer un jardin familial par la ville dans les années 60 près de la piscine du Lac . Une noria de camions poubelles venaient là déverser chaque jour des tonnes de déchets non triés  sur plusieurs mètres de hauteur . C'était notre terrain de jeu favori et nous nous amusions à allumer les bulles de méthane qui sortaient entre les légumes du jardin .....

Quand je pris en charge en 2001 la compétence valorisation des déchets à la communauté d'agglomération mes services durent se pencher à plusieurs reprises sur la dépollution de certains de ces  sites . A Rochepinard notamment pour la reconstruction du village gastronomique du parc des expositions; Sur l'ile Balzac pour la passe à poisson et la rivière dite de contournement. On citera l'important travail de fondations effectuée par l'entreprise oésienne Pieux Ouest pour implanter l'entreprise Ikéa sur un  substrat très instable ...Et pour cause . Plus récemment les travaux de construction de la centrale biomasse que nous avions initiée au Menneton furent longtemps retardé par des pollutions des sols .

C'était ainsi dans la plupart de nos villages . Les déchets oésiens furent longtemps enfouis dans une décharge à Rochecorbon . Des sondages et des analyses de sol furent nécessaires sur le site de l'AFUA  de la Noue où d'anciennes carrières servirent aussi de dépôts divers . L'actuel site de la Pérrée racheté par la commune dans les années 90 servaient de dépôts de gravats divers ( notamment sous la petite piste de bi cross).

Il faudra attendre 1986 l'ouverture du vaste centre d'enfouissement  de Sonzay pour que les déchets tourangeaux soient enfin traités plus sérieusement . A cette époque ce projet suscita un tollé des associations protectrices de l'environnement .... qui proposaient au maire de Tours de s'orienter vers des solutions énergétiques ....Un sujet toujours d'actualité en 2021.

Des déchets divers pour combler le parc de Rochepinard ..... 

Une vaste décharge à la Bergeonnerie où furent implantés le lac de Tours, les jardins familiaux, la piscine ....

Voici un sujet de polémique dans nos villes et campagnes , où les collectivités locales ne sont pas toujours dans les régles. 

L('alignement définit de fait la limite entre la voie publique et les propriétés des riverains . 

Il arrive parfois que les communes demandent aux propriétaires une marge de recul plus importante que l'alignement fixé par le cadastre , lors de l'édification d'une cloture, d'une construction . La collectivité en refusant une implantation sur la limite de propriété souhaite ainsi faire respecter l'aspect architectural d'une rue, ou bien permettre un élargissement futur de la voie ( sans avoir à démolir une construction quelconque qui dépasserait sur le domaine public).

Il était également prévu de "frapper d'alignement" des constructions existantes . Une législation qui interdisait aux propriétaires de rénover et entretenir leurs biens dépassant sur une chaussée . Afin qu'il tombe progressivement en ruine pour permettre leur rachat par la collectivité au moindre prix. C'était au temps où l'urbanisme était pensé par et pour la circulation automobile , sans respect du patrimoine bâti ancien . On a tous vu dans certains villages des maisons débordant sur la chaussée , qui rendait obligatoire un contournement . La pratique serait plutôt aujourd'hui de multiplier ces obstacles pour limiter la vitesse ou le passage de poids lourds indésirables . Ou de préserver en l'état le bâti ancien .

Des pratiques souvent mises en oeuvre sans régularisation juridique . Si un propriétaire respecte un alignement exigé par une commune, cette dernière devrait faire procéder à un bornage et un acte de transfert de propriété . Ce qui est rarement le cas . Le propriétaire accepte une marge de recul entre le domaine public et son terrain . Ce délaissé , sans acte de transfert, reste sa propriété alors qu'il constitue un bas côté non utilisable, parfois non entretenu par la collectivité . Il perd ainsi l'usage d'une partie de son terrain mais continue à payer un impôt foncier sur la totalité de sa parcelle . Si la façade du terrain est importante la superficie du délaissé peut représenter plusieurs dizaines de m 2. Un cadeau non négligeable pour la collectivité quand elle multiplie ces demandes de retraits .

Il arrive très souvent que ces pratiques anciennes se régularisent d'elles mêmes lors des mises à jour des plans cadastraux . Les services fiscaux intégrent d'office dans le domaine public ces "alignements" qui deviennent communaux. L'avis des riverains est parfois requis ...mais pas toujours . 

Une réglementation assez mal connue des propriétaires ....comme des élus 

Je vous parle d'un temps a peu près révolu : celui des années 90 quand le maire était sollicité en permanence , pour faire cesser le bruit des mobylettes .

Les plus anciens se souviennent que ces deux roues motorisés, servaient aux ouvriers pour se rendre au travail ,quand les automobiles et les transports en commun étaient encore peu accessibles . 

Puis vint la mode des "pétoires" ! Les mobs furent récupérées par les petits " loubards" dont le grand plaisir était de sillonner nos communes dans tous les sens, la nuit ,sur des engins trafiqués et le plus bruyant possible . Sans pot d'échappement ou avec des pots bricolés  pour faire semblant d'aller plus vite 

Au point de faire passer des nuits infernales à des villages complets quand l'été les  habitants, dont ceux qui se lèvent tôt, ne peuvent s'endormir à cause du bruit et de ces rodéos . Combien de fois ai-je pris ma voiture pour essayer de les identifier, de les faire fuire ailleurs ? Mais ce type de petite délinquance est forcément très mobile ....

Le contrôle de ces engins occupait beaucoup à l'époque le policier municipal qui avait été doté d'un sonomètre pour vérifier le respect des normes .

Je me souviens  avoir récupéré un soir , usant de mon pouvoir de police, les papiers de plusieurs jeunes qui effectuaient un rodéo sur le parking du gymnase où se tenait une assemblée générale d'une section sportive. Il était impossible de s'entendre dans la salle tant le bruit extérieur était insupportable . Je les invitais à venir le lendemain récuperer leurs documents ....à la gendarmerie . Quelle ne fut pas ma surprise à la sortie de la réunion de me voir interpeler par un groupe de parents venus contester la confiscation des papiers de leurs chérubins?  Entre temps le groupe de jeunes avaient été reposé les silencieux de leurs pots d'échappements pour démontrer que leurs mobs n'étaient pas bruyantes et m'accuser d'abus de pouvoir !!  Les membres du club qui étaient témoins purent venir me soutenir ..... 

Ce phénomène est semble t'il passé  de mode . Les scooters ont remplacé les mobs . La petite délinquance n'a pas disparue pour autant , mais notre fin de mandat fut malgré tout plus ....silencieuse 

 Image d'autrefois (empruntée à la page Facebook de Christian Menant )

Il était de tradition quand je fus élus maire d'attribuer aux enfants lors de leur naissance .....un bon d'épargne cofinancé par la ville et la Caisse d'Epargne. 

Le montant était souvent modeste  et permettait de saluer l'arrivée d'une ou d'un nouvel habitant , d'adresser nos félicitations aux parents .  Une coutume que nul n'envisageait de mettre en cause, d'autant que la Caisse d'Epargne était le seul établissement présent sur notre territoire, avant que ne se développe la Banque Postale

Jusqu'au jour ou des commerciaux d'autres organimses bancaires vinrent nous expliquer qu'ils étaient en capacité de proposer le même produit . Les banques  avaient bien compris l'intérêt publicitaire de cette démarche . Elles dénonçaient le certain monopole attribué ainsi à l'Ecureuil....

En observant bien , comme pour toute démarche financière, nous aurions dû mettre effectivement  ces banques en concurrence . 

Il est en effet impossible qu'une collectivité locale puisse prêter son appui à la promotion du secteur privé quel qu'il soit . 

C'est ainsi que nous avons toujours refusé par exemple d'autoriser des assureurs, des mutuelles, des commerçants divers  d'utiliser les locaux  communaux ou  les fichiers des agents municipaux pour effectuer du démarchage. 

Il fallut donc nous mettre à l'évidence que le bon naissance n'était pas de bonne pratique sous peine d'être accusé de favoritisme , sinon d'électoralisme , par les organismes non retenus ....

La pratique fut donc abandonnée ..

..

Au cours du précedent mandat l'extension des compétences de l'agglomération a conduit certains de mes collègues maires à évoquer l'idée de regrouper les centres de loisirs dans 4 unités métropolitaines au Nord, au Sud , à l'Ouest , et à l'Est.

Dans l'esprit du grand centre de loisirs de la Charpraie à Chambray les Tours . 

Certains élus sont toujours prêts à rechercher les bonnes mauvaises idées pour espérer  réaliser des économies et assurer une meilleure rentabilité. Peu importe l'interêt des bénéficiaires . En l'occurence des enfants . 

L'avantage eut été de proposer une structure de gestion et une direction unique pour toutes les communes . 

Les élus Oésiens s'étaient opposés à ce principe en souhaitant préserver des structures de proximité , qui évitent aux enfants des déplacements en bus en se levant plus tôt le matin. En evitant qu'ils se retrouvent  dans des centres beaucoup plus importants, avec des centaines d'enfants , où les plus petits perdent leur repères . Où les élus locaux et les parents ont encore un regard possible sur le fonctionnement, les activités proposées....

Dans le même esprit il fut question d'une ou de cuisines centrales pour les restaurants scolaires . Où la fabrication des repas ne s'effectueraient plus sur place ....

Autant de compétences qui ne relévent pas des compétences métropolitaines ....

Des structures de loisirs en proximité, à taille humaine, proche des écoles pour faciliter les passerelles .... pour respecter les droits des enfants ....

L'actualité guide l'écriture de ce billet matinal ....

Une nouvelle fois sous le choc d'un odieux attentat commis contre une jeune femme à Rambouillet . Nos pensées vont bien sûr vers ses proches inconsolables .

Un attentat qui vient compléter la longue liste des crimes commis au nom du fanatisme et de l'obscurantisme .L'un d'eux eut lieu pas si loin d'ici ....au commissarait de Joué les Tours .

Je pense aussi ce matin à tout mes anciens collègues maires qui ont eu à subir de tels faits sur leurs territoires, qui ont dû être présents pour consoler, réconforter, organiser le devoir de mémoire . Je pense aux agents des forces de l'ordre qui sont la cible régulière de ces actes indicibles. Les riques du métier disent certains ....!!!

J'ai été de longues années l'employeur de policiers municipaux , dont une femme, mère de famille . Je ne pouvais sortir de mon esprit que cet agent municipal pouvait elle aussi être la cible d'un fou ... Depuis les attentats de 2015 sont comportements semblait d'ailleurs avoir changé . Nous avions bien fait l'acquisition d'un gilet pare balle, nous avions bien mis en oeuvre le plan Vigipirate .... Mesures si dérisoires  face à la détermination de personnes isolées , inmaitrisables au point de se faire elle même exploser ....A Paris, à Marseille , mais aussi à Rambouillet .... Pourquoi pas chez nous ? Que se passait-il dans son esprit quand elle sortait en patrouille ? Je me suis souvent interrogé sur ce travail dangereux, sur la responsabilité de l'employeur confronté à ce risque .....Pas question de céder la peur  et de baisser la garde ...

Chaque fois que je l'ai pu, j'ai libéré mon agenda pour me rendre à la cérémonie d'hommage annuel aux morts de la gendarmerie qui se tient à la caserne Dutertre à Joué les Tours  .... En service , souvent jeunes .... 

En pensant à celles et ceux dont le boulot est de nous protéger , de préserver nos libertés et nos valeurs républicaines ....

 Petit bois derrière chez moi .....

Dans une commune très peu boisée il s'avérait essentiel de préserver cet espace naturel situé au coeur des zones urbanisées à proximité des écoles . Ce bois avait été cédé gratuitement à la commune avant notre première élection en 1989..... Une gratuité négociée puisque la municipalité de l'époque avait autorisé en échange l'urbanisation d'une partie du parc de Mazières . C'est ainsi que s'implanta un lotissement sous les grands platanes de l'allée principale vers le chateau :l'impasse des Résidences du parc .  Le bois qu'on appelera Anne Frank était donc rataché par le passé au parc acquis en 2014.

En 1989 il était encore entouré de hauts grillages et donc  inacessible au public . Notre premier travail fut de l'ouvrir ,d'y aménager une allée, des bancs , puis un parcours de santé , qui fut rapidement victime d'actes de vandalisme .... Il fallut revoir la stratégie en renforçant la protection des accés : une lice en bois et un tourniquet pour l'accessibilité handicapée. Pendant longtemps ce petit bois fut en effet un lieu de rassemblement nocturne qui générait du bruit , des trafics indésirables . Et donc des plaintes légitimes des riverains . Les protections installées interdirent l'accés aux deux roues motorisées  et aux voitures qui n'hésitaient pas à rentrer dans le boisement .Le calme fut rétabli ...

Inscrit en "espace boisé classé à protéger " au Plan Local d'Urbanisme ce bois échapa à plusieurs reprises à des volontés destructrices . Pour régler l'éternel problème de stationnement près des écoles certains s'étaient mis en tête de transformer cet espace naturel ....en parking .  La municipalité allait bien évidemment résister à ces vélléités insensées ....

Les arbres échapèrent aussi à certains abattages intempestifs . Sil les agents municipaux ont procédé régulièrement à des coupes d'entretien , après avis de l'ONF et d'experts forestiers , il n'était pas prévu que des particuliers aillent s'y approvisionner en bois de chauffage .....

Ce fut pourtant le cas au début des années 90 quand des jeunes vinrent m'alerter, un samedi après midi ,que des gens du voyage étaient en train d'abattre des arbres dans le square .... A l'époque ces "voyageurs" s"installaient parfois en plein centre bourg sur l'espace vacant que constituait l'actuelle place Senghor qui fut urbanisée .  De pseudo "cirques " permettaient à cette communauté de s'autoriser à stationner là en toute illégalité ... et de se chauffer au bois gratuitement ....

Des anecdotes et une histoire aujourd'hui oubliée ..... On se contente d'y admirer les tapis de cyclamens qui poussent là chaque année .... La nature préservée ....

Quand les communes de Chanceaux,Rochecorbon et Parçay Meslay vont rejoindre la métropole ,elles perdront le bénéfice de la ploice intercommunale mise en place dans la Communauté de communes du Vouvrillon . Notre Dame d'Oé restera la seule sur le plateau nord agglo à disposer d'une policière et du matériel pour son équipement ( véhicule,local....)

Mes collègues se raprochèrent de moi pour savoir si nous accepterions de mutualiser des moyens et de créer ...une police pluri communale ou intercommunale. 

Nous n'étions pas opposé au principe . Le regroupement  permettait d'effectuer des patrouilles à deux agents ( ce qui facilite la verbalisation et les contrôles) et de remplacer les policiers en leur absence.

Plusieurs réunions furent organisées tout au long du mandat 2014.2020 avec les communes de Chanceaux,Parcay Meslay, Rocheborbon , mais aussi Mettray et La Membrolle . La DGS de Notre dame d'oé tenait souvent la plume pour élaborer un projet collectif compte tenu de notre expérience ancienne . Mes collègues recherchèrent aussi l'appui et les conseils du responsable de la police municipale de Tours, ce qui n'était pas forcément le bon exemple, compte tenu de la structuration d'un tel service urbain et du contexte sécuritaire qui ne pouvait être comparé à celui de nos communes péri urbaines.

Il fallait se mettre d'accord pour élaborer un projet politique commun et définir les conditions matérielles de ce projet . A tout le moins les communes qui souhaitaient adhérer devaient se mettre à niveau de la police oésienne en recrutant des agents et en investissant dans le matériel nécessaire . Pas question pour Notre Dame d'Oé de mettre à disposition sa structure existante   sans que les autres communes bénéficiaires du service se dotent de conditions similaires.

Un projet fut établi, mais de réunions en réunions, de tergiversation en tergiversation  aucune décision n'était prise. J'appris un jour que certains de mes collègues avaient renoncés ( ex: Mettray) , que le maire de La Membrolle avait recruté une ancienne gendarme et ne souhaitait plus adhérer à la démarche commune  en absence de continuité territoriale. Rochecorbon et Parçay Meslay auraient décidé de partir ensemble sur ce projet .

Il restait donc Chanceaux sur Choisille , qui confirma son souhait d'un travail bilatéral avec Notre Dame d'Oé . Le dossier préparé par cette concertation préalable lui fut remis . Il suffisait de procéder au recrutement d'un agent à Chanceaux pour mettre en commun nos services .... Tout était prêt grace au travail de notre DGS, des avis reçus des services de l'Etat, concernant notamment les aspects juridiques du projet .... Mais rien ne se passa jusqu'aux élections municipales de 2020..... 

Le maire sortant de Chanceaux fut battu aux élections, d'une très court écart...mais battu. On apprit par le bulletin municipal de la nouvelle équipe oésienne que le nouveau maire de Chanceaux souhaitait relancer l'idée de partenariat ....

Un véhicule, un agent, des locaux ,du matériel, une expérience .....Notre Dame d'Oé était prête ....

La première volonté de coopération  policière s'était manifestée lors de l'ouverture au public du parc de la Cousinerie . Un ensemble d'espaces verts de près de 33 hectares situés sur 3 communes : Tours-Notre Dame d'Oé et Mettray. 

Des phénomènes de délinquances y étaient constatés sans que les services d'ordre puissent intervenir efficacement . La régle territoriale impose en effet qu'une police ne puisse pas  exercer ses compétences sur une commune qui ne reléve pas de son ressort . Pas facile de distinguer  les "frontières" dans ce parc intercommunal....

Nous avions donc lancé une réflexion avec la gendarmerie (compétente sur Notre Dame d'oé et Mettray), la police municipale de Tours, la police nationale ( compétente sur Tours) et la police municipale oésienne . Après de longs mois de réflexion un accord de coopération fut établi entre ces différents services ,pour assurer des complémentatités, se coordonner, autoriser des interventions sur le territoire de la commune voisine .... 

Ce projet concerté fut soumis à l'autorité préfectorale ....qui le rejeta. Le Préfet demanda au maire de constituer une police ...d'agglomération . Une compétence dont ne s'était pas dotée la communauté d'agglomération Tours Plus et que les maires n'entendaient pas transférer. Pas question d'opérer des recrutements pour se substituer en partie au pouvoir régalien de l'Etat.

Le dossier fut rangé sur une étagère . Le parc de la Cousinerie-Grandes Brosses continua ainsi  à subir des actes de vandalisme, l'occupation régulière des gens du voyage....sans coordination policière ....

Notre Dame d'Oé put toutefois apporter son appui à la ville de Tours pour expérimenter une police montée à cheval dans ce parc . Je me souviens d'un exercice où des chevaux au galop  rattrapait et coinçait un jeune à mobylette (qui n'avait rien à faire dans cet espace vert) ...Pour le moins impressionné.

A suivre.......

Notre Dame d'Oé a été longtemps la seule commune du nord agglomération de cette importance à disposer d'une police municipale . Auc ours des deux dernières décennies 2 agents se sont succédés dans ces fonctions . 

Une autre police territoriale fur créée dans un cadre intercommunal dans la Communauté de Communes du Vouvrillon .

La police municipale oésienne fut surtout réclamée par les parents d'èlèves qui souhaitaient plus de discipline à la sortie des écoles ,notamment pour réguler la circulation et les stationnements anarchiques. Des parents qui furent les premiers à venir voir le maire quand ils recevaient un procés verbal et s'estimaient victimes de graves injustices . 

Ces policiers municipaux ,qui travaillaient seuls, furent des auxiliaires utiles pour les élus qui se virent déchargés de toute une série de missions dont ils avaient la charge auparavant: police de l'urbanisme, police funéraire, conflits de voisinage, arrêtés de circulation, police des manifestations festives , commissions de sécurité .... Complété par un important travail pédagogique dans les écoles sur la Prévention Routière. 

L'objectif que nous nous étions assignés était bien de promouvoir une police préventive en ayant recours aux sanctions qu'aprés avertissement. 

L'expérience connut ses limites puisque :

- la gendarmerie , dont l'activité fut concentré sur les cambriolages, la lutte contre le terrorisme, reporta sur la police municipale de proximité et sur les élus une bonne part des activités qui lui étaient dévolues jusqu'alors

-  l'absence de travail en équipe de 2 agents limitait le temps de présence de cette police en raison des congés, des formations obligatoires, des récupérations après travail nocturne par exemple ( ex:surveillance à Oésia lors de spectacles, plan Vigipirate...).

D'où l'idée de constituer une police intercommunale avec les communes voisines .

Un projet qui fut étudié au cours de ces dernières années sans aboutir .....A suivre 

Une équipe d'enseignantes dynamiques de l'école primaire Françoise Dolto a organisé à quelques reprises une sortie vélo pour les élèves dans le Loir et Cher en fin d'année scolaire . Sur plusieurs jours les enfants allaient à la découverte de ce beau département en parcourant  des étapes , en effectuant des visites . Quelle belle aventure ! Un moyen de conclure agréablement une année de travail sur la prévention routière, l'apprentissage du Code de la route et la circulation à vélo ...

Pour soutenir ce beau projet et remercier les enseignantes de cette initiative j'avais promis de rejoindre les jeunes Oésiens lors de leur étape à Chambord. Arrivé sur place, il y avait bien le minibus communal chargé du matériel et du transport des encadrants. Face au chateau des centaines et des centaines d'enfants occupés par des jeux de plein air . Je vais donc à la recherche de l'école Dolto ....Introuvable !

Pendant près d'une heure je vais parcourir la prairie, les allées du chateau ..... Pas un Oésien en vue !

Un organisateur me conseille de me rendre au chateau où les enfants effectuent des visites guidées . Il est presque 13 heures . Impossible de joindre une enseignante ou la directrice Isabelle que je connais bien . Pas de réponse et toujours pas d'enfants .... Impossible de pénétrer dans le chateau pour les rejoindre. Un gardien me conseille d'attendre à la porte .... De longues minutes à patienter ...mais toujours personne .

Des rendez vous l'après midi m'imposent de rentrer sur Tours. Je laisse un message sur le pare brise du minibus pour signaler mon passage et prend le chemin du retour .... Déçu de ce rendez vous manqué et du temps perdu dans un agenda si chargé .... 

J'apprendrai que les èlèves oésiens étaient bien en visite dans le chateau et sortiront très tardivement ....les derniers  . J'étais  déjà de retour à la maison pour un déjeuner bien tardif .

L'année suivante je décidais qu'on ne m'y reprendrait pas . J'entendais bien tenir ma promesse de venir soutenir ce beau projet. Je m'engageais cette fois à passer une journée complète avec le groupe de cyclistes oésiens et de parcourir avec eux une étape complète . Je les retrouvais de bon matin à Blois et les accompagnerai à vélo jusqu'à Chambord. Quel spectacle en arrivant dans le parc du chateau avec tous ces enfants à vélo .

Quel bonheur de pouvoir soutenir ainsi de telles expéreinces pédagogiques ... 

Faits divers .

Nos concitoyens qui vivent dans leur grande majorité paisiblement dans nos communes n'imaginent pas combien certains mobilisent le maire et les services municipaux . Ils sont toujours quelques uns à chercher en permanence des conflits de voisinage, à venir se plaindre de tout et n'importe quoi en mairie, aux risque de multiplier les affaires qui n'en finissent pas . 

Ils sont rarement très nombreux (heureusement) mais peuvent vous harceler sans cesse. 

Le bruit en est souvent la cause.  Ce qui peut se comprendre tant certains sont incapables de respecter le minimum de régle . Un maire prévenu d'agissements irrespectueux  est tenu d'intervenir sous peine de voir sa responsabilité engagée.

Mais il est aussi des gens qui ne se supportent pas, se comportant comme des gamins dans une cour d'école, dans l'incapacité de se parler .... Le maire s'efforce le plus souvent de calmer les esprits, de jouer les médiateurs .... D'orienter quand les choses s'aggravent vers le médiateur cantonal qui peut parfois éviter les recours en justice ....mais pas toujours . Les comportements sont parfois irréconciliables . Bien que les voisins soient tenus de se supporter et vivre ensemble dans le même environnement . Sauf à déménager quand la situation devient insuportable ....

Le recours à la gendarmerie peut parfois résoudre les difficultés .Mais les plaintes sont souvent sans suite . Le maire est le seul recours... 

De nombreux exemples pourraient être évoqués .

Le dernier en date m'aura mobilisé pendant près de deux annnées : un couple de retraités était victime du harcélement d'un voisin . Ils subissaient des plaisanteries douteuses : des menaces dans leur boite aux lettres, des graffitis sur leur trottoir, des pancartes "maison à vendre" installées sur leur maison quand il partait en vacances .... Jusqu'au dépôt d'un cadavre de blaireau sur leur voiture en stationnement ...  Des heures passées à essayer d'écouter les plaignants, les rassurer, éviter l'exaspération qui peut conduire au drame ... Saisir la gendarmerie qui se déplace enfin .... 

Maire à tout faire 

Une imagination sans limite pour...emmerder ses voisins .....

Faits divers .

Un ami m'a demandé de conter cette histoire allucinante qui devait faire la une des faits divers en Indre et Loire à l'automne 2004. Reprise dans l'article de la Nouvelle République ci après.

J'avais été alerté en tant que maire par des habitants de la rue des Acacias à Notre Dame d'Oé sur le bruit occasionné de temps à autre par des chiens semble t'il hébérgés dans un pavillon en location  dans cette rue . J'étais passé sur site à plusieurs reprises , tout comme la police municipale , sans observer ces nuisances . 

Intrigué par ces témoignages j'avais néanmoins saisi la Gendarmerie et les services de l'Etat en charge de la protection animale ....En vain . Près de deux années de démarches n'ont pas permis de  voir aboutir ces plaintes .Impossible de perquisitionner sans décision de justice ....

La situation fut mise à jour quand ces locataires oésiens quittèrent nuitamment la commune avec leurs animaux pour un autre lieu de résidence à Saint Paterne Racan.

85 chiens vivaient bien dans ce sous sol avec semble t'il, détail sordide, une jeune femme qui dormait sur un lit de camp pour s'en occuper un minimum et éviter qu'ils aboient .....

Chaque année la commune, le CCAS ont financé des projets pédagogiques dans les écoles maternelles et primaires . Des sorties de fin d'année, des voyages, des visites , ou l'accueil de troupes et de spectacles au sein même des écoles.

L'un de ses groupes d'artistes et animateurs pédagogiques avait installé dans l'espace vert du centre de loisirs une yourte qui fut montée avec l'aide des parents . Un beau projet qui permit aux enfants durant une semaine de découvrir la vie des peuples voyageurs et nomades .Hébergés dans cet habitat insolite . Un petit spectacle y fut offert pour les parents et les enfants en fin de séjour .

A l'issue de cette visite il me vint l'idée d'acquérir des yourtes qui seraient implantées dans les deux cours d'écoles . Dans un contexte où l'organisation des activités péri scolaires posaient toujours des problèmes de locaux compte tenu de la taille des groupes. Peu favorables à la semaine de 4 jours et demi, et aux TAP les enseignants étaient en effet réticents à ce que des activités péri scolaires puissent se dérouler , hors temps scolaire, dans "leurs" classes.

La mise à disposition de yourtes , qui constituait un investissement très accessible (quelques milliers d'euros l'unité) aurait permis d'offrir aux enfants un lieu original pour des activités de loisirs. Pouvant être déplacées en fonction des besoins sur tel ou tel site . En évitant des investissements très importants dans des bâtiments nouveaux .

Une étude fut conduite par les services municipaux qui recensèrent un certain nombre d'obstacles :respect des régles de sécurité, desserte par les réseaux électriques, chauffage ....

J'ai vite compris que mon idée pouvait paraitre saugrenue .... Et pourtant en y réfléchissant bien !!!!!

Au cours du mandat 2014-2020 au sein de la communauté d'agglomération ,devenue métropole , j'ai été particuilièrement impressionné par la multitude de projets et des propositions qui ont pu naitre chez mes collègues en particulier de la ville de Tours . 

Une liste à la Prévert avait fait l'objet de longs débats au sein des intances exécutives . Une énumération qui avait le don d'agacer mon collègue vice président en charge des finances qui savait bien  que les moyens budgétaires ne permettraient pas de réaliser un tel programme.

Un programme jamais soumis aux habitants de l'intercommunalité puisque les élus métropolitains ne sont pas désignés directement au suffrage universel 

Pour  mémoire je me risque ce matin à énoncer cette liste , dont certains projets ont été réalisés, d'autres ont fait l'objet d'études , d'autres viendront sans doute alimenter les mandats futurs :

- Schéma touristique métropolitain

- Auberge de jeunesse ( projet initié par Jean Germain)

- Participation à l'exposition universelle de 2025

- Cité de la gastronomie

- Battellerie de Loire

- Plan marketing territorial

- Aménagement de la zone aéroport

-  Schéma d'enseignement supérieur

- Pôle formation à Tours Nord

- Couverture numérique FTTH

- Construction d'une Arena 

- Construction d'une patinoire métropolitaine

- Développement de la Cité Mame - Cité de la création et de l'innovation

- Schéma 2 roues

- Shéma directeur de l'énergie

- Réseau de chaleur à Tours Ouest

- Plan Local de l'Habitat

- Plan de rénovation urbaine ( quartiers sensibles)

- Construction d'une usine de valorisation des déchets (méthanisation-CSR)

- Construction d'un centre de tri des déchets 

- Politique ferroviaire et gare routière 

- 2éme ligne de tramway

- Requalification des entrées de ville 

- Prolongement du périphérique Nord-Ouest 

- Réseau de covoiturage 

Une liste non exhaustive puisque de nouvelles compétences avaient été attribuées à la métropole  allant de la fourrière animale aux risques d'inondations et l'entretien des digues de la Loire (GEMAPI) . Sans compter les demandes communales multiples que ne manquaient pas de défendre chaque maire . 

La seule ville de Tours multipliait les demandes en raison de lourds investissements nécessaires sur son patrimoine: rénovation du stade de la Vallée du Cher, de l'Opéra, des écoles devenues passoires thermiques .... Sans oublier les stades de rugby pour espérer accueillir une équipe lors de la coupe du monde .... 

Pas certain que les citoyens aient conscience du contenu et de l'importance de tous ces sujets . De quoi alimenter encore quelques années les débats politiques locaux .