Conseils d'écoles

En 30 ans de mandat je n'ai pas manqué beaucoup de conseils d'écoles .Réunions bi annuelles à l'école primaire et à l'école maternelle où siégent les enseignants, les délégués de parents d'élèves, les élus ,certains agents municipaux travaillant dans les services enfance-jeunesse...J'ai donc une longue expérience de ces rencontres .

Je tenais personnellement à siéger dans ces instances avec mon ou ma collègue adjoint . L'éducation ayant toujours été une priorité de nos mandats .Pas toujours le cas dans bon nombre de communes où l'éducation passe au dernier rang des préoccupations et des investissements . 

Si nous entretenions des liens d'amitié avec certains enseignants et directeurs d'établissements ( Michel Chaplin, Isabelle Massenet) nous savions que le contenu de ces  réunions n'étaient jamais une partie de plaisir . Une bonne partie des séances était consacrée à énoncer des petits dysfonctionnement ,besoins de travaux relevant de la compétence des services municipaux . Des sujets qui auraient pu se traiter directement entre le directeur d'établissement et la mairie sans mobiliser une telle assemblée . Il existait d'ailleurs une fiche de travaux et de demande de matériel à transmettre en mairie par les chefs d'établissements pour signaler tout besoin .... Plus efficace que d'égrener des listes de courses en mobilisant une telle assemblée .Beaucoup de temps de perdu dans cette sorte de bureau des pleurs obligé ...

Souvent confrontés aux dysfonctionnement du Ministère de l'Education, aux décisions contestées de leur employeur, les enseignants étalaient souvent leurs rancoeurs , leurs difficultés , prenant à témoin les élus locaux qui n'étaient en rien responsables de ces problémes .

Si bien que l'on parlait très peu des enfants, de la pédagogie ,du travail effectué en classe ....Au point où les questions légitimes des parents étaient ressenties souvent comme des agressions par les professeurs des écoles dont le métier s'était dégradé au fil du temps .

Les tensions allaient encore monté d'un cran quand la ville ,après consulation de toutes les parties prenantes avait décidé de mettre en application la réforme des rythmes scolaires dans un pays où la durée de la journée ,de la semaine scolaire et péri scolaire est l'une des plus chargée au monde . Les élus locaux, en l'absence de toute présence des responsables académiques, étaient jugées responsables de l'emploi du temps des équipes enseigantes contraintes de travailler le mercredi matin .... En se trompant toujours  de mannequin ....

L'ouverture sur la société, l'harmonisation des activités entre le monde péri scolaire, associatif, et l'école étaient autant de sujets à débattre sereinement dans l'intérêt de l'enfant .... Sujets quasiment tabous pour la plupart des enseignants qui n'entendaient pas que l'on puisse s'occuper de "leur" école .Seulement pour leur donner des moyens :la commune guichet qui doit se contenter de payer ..... sans jamais poser de question ni débattre sur le fond.

Une attitude qui me valut une grosse colère en conseil d'école maternel peu avant la fin de mes mandats tant j'avais l'impression de perdre mon temps et de passer à côté de l'essentiel ....