Les potins de la com...maire

   En 1997 l'association le "Jumbo Run"  (dont on reparlera dans cette rubrique) était venue fêter son dixiéme anniversaire à Notre Dame d'Oé . Des motards au grand coeur qui proposaient chaque année des balades en side-car sur les routes tourangelles à des personnes handicapées .

   Pour célébrer leur anniversaire la rue de la Martinière, qui n'était pas encore aménagée avec des dispositifs de ralentissement de la vitesse, s'était transformée en piste de side-car pour un spectacle de cascades étourdissant . Le public était installé sur le talus de la voie ferrée pour assister au show d'un certain Eric Miazga.

   Une démonstration que je ne saurais oublier puisque l'intrépide cascadeur eut la bonne idée de faire participer le maire à ses acrobaties. Je n'allais bien sûr par me dégonfler .J'acceptais de m'installer dans le side car devant un public curieux et ravi ...

   J'ignorais tout de ce qui m'attendait et des gags qu'il me ferait subir. Equipé d'un micro Eric Miazga commentait lui même sa prestation.

   J'allais ainsi connaitre quelques frayeurs puisque ce grand professionnel ,lancé à toute allure dans cette longue ligne droite, se permettait de monter debout sur sa moto, de descendre de son engin en roulant et de courir à côté, de pencher le véhicule en défiant les lois de la gravité, ou de foncer à très grande vitesse sur les barrières en s'arrêtant in extremis par un dérapage contrôlé des plus impressionnants. Je n'en menais pas large dans la barquette suspendue du side ....

   Je ne m'étais pas dégonflé mais je devais connaitre ...de grandes frayeurs .... Maire à tout faire !!!

                 Pour ne pas augmenter la fiscalité locale pendant 30 ans les municipalités que j'ai eu le plaisir d'animer se sont toujours efforcées de rechercher des sources d'économies. Avec une évidence: les principaux gains viendraient des économies d'énergie et notamment de l'éclairage public.Une question qui devient brutalement d'actualité avec la hausse vertigineuse du coût de l'électricité et de possibles pénuries.

                 De nombreuses initiatives et investissements ont été conduits au fil du temps pour moderniser le parc de lampadaires et les remplacer progressivement par du matériel moins énérgivore . A des coûts très élevés dés lors qu'une commune telle que la nôtre,de faible superficie compte plus de 700 points lumineux. Nous avons aussi expérimenté les lampadaires solaires, mis en place des dispositifs d'extinction manuel pour éteindre les espaces publics dés la fin de leur utilisation ( Oésia,bibliothèque, stade ...).

                 Nous avions aussi expérimenté l'extinction nocturne de l'éclairage public dans le quartier de la Martinière après consultation des habitants . Une expérience qui  avait été prolongée dés lors qu'elle était bien acceptée par les habitants concernés . A une ou deux exceptions prêts dont une femme qui partait très tôt au travail ,quand il faisait encore nuit, et aurait aimé un peu de lumière.

                 L'extinction nocturne fait plus que jamais débat du fait de sa généralisation ....Beaucoup de communes n'ont tout simplement plus la possibilité de payer la facture ....

                Certains s'en réjouissent ,notamment les protecteurs de la nature, qui considèrent que la nuit totale est un bienfait pour la biodiversité et permet enfin d' admirer le ciel étoilé. D'autres ne cachent pas leur inquiètude ,dont certaines personnes âgées ,seules ou isolées,pour qui psychologiquement le noir total aggrave le sentiment d'insécurité . Bien qu'il ne soit pas démontré qu'il y ait plus de faits délictueux dans l'obscurité .... 

                D'autres plaident pour le maintien de l'éclairage sur les axes majeurs,les plus fréquentés ou l'amélioration de la signalétique qui doit être particulièrement adaptée à l'absence d'éclairage. Les services de secours doivent pouvoir facilement se repérer pour des interventions les plus rapides possibles. Les recours et recherchent de responsabilité ne manqueront pas d'arriver si des accidents se produisent par manque d'éclairage en zone urbaine.

                D'autres suggérent l'exctinction d'un lampadaire sur deux .Solution contestée par la Sécurité Routière qui a pu constater qu'un trou noir entre deux points lumineux était cause d'accidents.

                 Il ya bien sûr les progrès technologiques expérimentés dans certaines villes : les lampadaires à déclenchement automatique quand le système détecte un passage. Il existe même des déclenchements possibles de lampadaires  à l'aide de son portable .... mais ces technologies ont forcément un coût d'invetsissement et de maintenance que bien des collectivités n'ont plus les moyens de s'offrir.

                 Le débat n'est pas prêt de s'éteindre !!!!

Anecdote.

          Pendant quelques années la municipalité nouvellement élue en 1989 à Notre Dame d'Oé organisa le bal du 14 juillet  place de l'Eglise .Une manifesation qui attirait un large public obligeant à interdire la circulation en centre bourg ...

          Malgré les limitations un seul véhicule bravait les interdictions : un vieux tracteur agricole,vert pétant, qui constituait l'attraction.... A son bord deux personnages "de bande dessinée" qui auraient pu laisser penser qu'il s'agissait de comédiens d'un spectacle des arts de la rue invité à la fête.

          Le conducteur était accompagné de son épouse installée sur un siége d'appoint à l'arrière de l'engin ,au côté d'une grande male en bois ...Sans grand respect des régles minimales de sécurité , ni de pollution tant le tracteur produisait un important  nuage de fumée noirâtre ...

          Renseignements pris  ces visiteurs insolites et réguliers venaient de Parçay Meslay où ils résidaient . Selon le maire parcillon leur maison et leur jardin étaient un véritable capharnaüm. 

          La fête nationale gratuite à Notre Dame d'Oé était peut être la seule sortie annuelle de ce couple.....insolite . Dommage que ces visites n'aient pas été immortalisées par une photographie ....

             Un petit hommage ce matin aux pionniers de la restauration scolaire à Notre Dame d'Oé .

             Parents d'élèves dans les années 80 je m'étais interessé à ce sujet en devenant bénévole au sein de l'association en charge du restaurant scolaire . Une strucuture qui rencontrait d'importantes difficultés pour faire vivre ce service sans beaucoup de soutien des municipalités de l'époque .

             Et qui n'aurait sans doute pas survécue  sans le travail de celle que les enfants appelaient affectueusement Mémé Cantine . Cette employée de l'association était totalement polyvalente au point de gérer la confection des repas, les approvisionnements, la comptabilité, le recouvrement des recettes, l'entretien des locaux ,le service .... Sans beaucoup d'autres personnels sinon quelques temps partiels occasionnels. 

             Comme l'association ne percevait pas de recette pendant les vacances scolaires Mémé Cantine et ses collègues de passage n'étaient pas rémunérés une partie de l'année , en particulier l'été pendant de longs mois . Difficile de faire jouer le chômage technique par manque d'activité ....Un casse tête pour les bénévoles qui administraient l'association .  A cette époque les centres de loisirs n'existaient pas et le service de restauration n'avait pas lieu d'être . C'est dire que les relations avec la municipalité était tendue et nous incitait à nous mobiliser davantage dans la vie locale pour provoquer des changements .

             Dés notre élection en 1989en responsabilité de la commune  nous allions ainsi décider de municipaliser le restaurant scolaire . La dévouée Mémé Cantine allait être recrutée par la ville et terminer sa carrière avec un véritable satut , un salaire mensuel régulier et des congés payés .....

             Pour ne pas oublier ....

              Dans les années 2010 Tours plu's et la Société d'Horticulture de Touraine éditaient un petit guide sur les Arbres remarquables de l'agglomération tourangelle . La première brochure fut publiée en 2012 la seconde en 2015 alors que Notre Dame d'Oé  venait de se porter acquéreur de la propriété de Mazières .

              Pas étonnant que ce petit recensement ait ainsi retenu 3 arbres de cette propriété communale : le marronnier, le tulipier de Virginie  et le hêtre.(images ci après)

              Je ne me souviens pas que la commune ait été associée à cette sélection . Sans doute aurions héisté pour y adjoindre ou y substituer d'autres arbres oésiens "remarquables". Je pense aux cédres de la rue de la Bretonnière, aux chênes splendides qui encadrent les jardins familiaux de Couleuvrou, aux mûriers plantés au stade Romien, voire même aux gigantesques platanes de la résidence du Clos Mazières ...

              Quelques années auparavant les regards se seraient peut être portés sur un très grand conifère à Champeigné malheureusement disparu. Un if ou un cyprès à deux têtes .Décapité par la foudre . Il était si grand qu'il servait ,parait il ,de repère aux aviateurs pionniers qui atterrisaient sur la base aérienne voisine. 

              Ce témoin devenu dangereux avait dû être abattu. Les citoyens ont en effet beaucoup de difficultés à se faire à l'idée que les arbres, comme tout être vivant, ne sont pas éternels. 

               La brochure des Arbres remarquables nécessiterait ainsi une mise à jour . A Notre Dame d'Oé le marronier cité n'est plus . Il devait s'abattre une nuit dans le plan d'eau de la propriété . Atteint par la maladie, la vieillesse , le rechauffement climatique .... Malgré les diagnostics réguliers sur l'état de la végétation ce colosse n'avait pas survécu, laissant une grande cicatrice dans le paysage . 

               D'autres arbres de Mazières ont aussi été remplacés: des hêtres de l'allée principale, des conifères en mauvais état .... L'important fut de replanter même s'il faudra attendre quelques décennies avant que le parc retrouve son lustre d'antan...

               Alors qu'on célèbre avec un peu de retard covidien les 20 ans de la salle Oésia je me souviens du lancement d'un concours d'architecture pour faire le choix des équipes chargées de concevoir ce projet . 

               Je travaillais à l'époque à Orléans et j'étais arrivé en retard en mairie où se tenait la réunion d'examen des candidatures . A ma grande surprise le jury composé d'architectes, de techniciens, et d'élus municipaux avait déjà délibéré sans attendre mon arrivée . Le choix s'était porté sur un architecte tourangeau, fils d'un notable départemental, bien intégré dans les réseaux influents locaux . Donnant la facheuse opinion d'une sorte de...copinage .

               Sans aucun a priori  je consultais un à un les dossiers remis par les candidats . A ma grande surprise l'architecte retenu n'avait aucune référence dans la construction de salle de spectacle voire même de simple "salles des fêtes municipales" . Il était surtout spécialisé dans la construction d'établissements scolaires .Je m'en étonnais auprès des membres du jury que je bombardais de questions ....sans obtenir de réponse véritablement convaincante . 

               Alors que la prestation du duo d'architectes Pierre et Levenez paraissait au dessus du lot . Du fait notamment de l'originalité du projet de gradin mobile qui rendait la future salle très fonctionnelle et polyvalente.

               Mes interrogations et mon insistance réussir à convaincre le jury de modifier leur première impression ....expéditive .

               Pour que le choix ne se limite pas à un petit comité le conseil municipal allait décider de présenter les esquisses architecturales à la population lors d'une exposition organisée salle Blier .

               A une très large majorité les Oésiennes et les Oésiens se prononcèrent en faveur des architectes Pierre et Levenez qui furent lauréats de ce concours .....Le projet allait pouvoir s'engager sur de bons rails !!!

          La presse s'est faite l'écho de la grogne suscitée par l'obligation,  instaurée en 2019 par la loi d'orientation des mobilités, de mettre en place des Zones à Faibles Emissions dans les principales agglomérations françaises d'ici 2025. 43 villes de plus de 150000 habitants sont concernées.

          Ces ZFE ,dans un jargon dont raffole l'administration française, visent à limiter voire interdire la circulation des véhicules les plus polluants au coeur des villes .

          Une bonne mesure sur le principe pour limiter les émissions de CO2 et combattre le fléau sanitaire que représentent les gaz d'échappement . La pollution atmosphérique provoquerait 48000 décés prématurés en France chaque année selon une étude de 2016.Les particules fines peuvent réduire de 2 ans l'espérance de vie. 

          Avant de quitter mes fonctions en 2020 j'avais soumis au conseil métropolitain un plan d'action d'une vingtaine de mesures pour lutter contre ces pollutions atmosphériques bien que l'agglomération tourangelle ne dépasse rarement les seuils autorisés. J'avais notamment attiré l'attention de mon collègue maire de Tours sur la possibilité de créer ce qui s'appelait à l'époque les Zones de Circulation Restreintes (ZCR). Il faut bien changer !!!

          La décision n'avait pas été prise avant les élections municipales . Elle s'impose désormais .

          Cette mesure va créer des changements d'habitude pour les particuliers et les professionnels . En générant des mécontentements voire davantage chez celles et ceux qui ressentent l'injustice sociale . Une fois encore les populations les moins favorisées ,qui ne peuvent acquérir un véhicule " propre " seront pénalisées. Sans mesure compensatoire la situation peut devenir explosive. 

          Les Oésiennes et les Oésiens seront directement impactés eux aussi dans leur déplacements vers Tours .

         " Comment avoir le courage d'impulser ces immenses mutations et remédier aux injustice qu'elles mettent en lumière ?" . Un nouveau défi pour l'Etat qui impose ces dispositifs aux collectivités locales .

             Pas question de parler de fosse septique ( et encore moins sceptique !) de si bon matin.

             Mais de la fosse d'orchestre d'Oésia en ce 20 éme anniversaire de la salle culturelle.

             La fosse est, dans une salle de théâtre ou d'opéra , un espace réservé aux musiciens, qui se trouve situé sous la scéne , en contrebas du "manteau de scéne" . Lorsqu'elle n'est pas utilisée la fosse d'orchestre peut être recouvert par le "proscenium" pour agrandir la superficie de la scéne .

            Les dizaines de milliers de spectateurs qui ont assisté à des spectacles à Oésia ne savent sans doute pas que le complexe culturel est équipé d'une telle fosse d'orchestre . Nous avions en effet souhaité lors des études que cette salle puisse accueillir tout type de spectacle y compris des opéras . 

            Un équipement qui malheureusement n'a jamais été utilisé .

            Si les architectes furent très imaginatifs pour le fonctionnement du gradin mobile ils le furent moins pour cette fosse d'orchestre . Ils imaginèrent en effet des modules démontables très peu fonctionnels . De fait le devant de la scéne  est constitué de structures métalliques assez lourdes et peu maniables que les techniciens n'ont jamais souhaité manipuler . D'autant qu'après les  avoir enlevés il n'existe pas de lieu de stockage à proximité . Un raté !!

            Il existe donc sous la scéne un vaste espace inutilisé qui sert de circulation potentielle entre une salle de réception et le  local du club photo du MIST. Inutilable pour des raisons de sécurité.

            La programmation d'opéra reste toujours possible . Mais le public est très  habitué à la salle dédiée de l'Opéra de Tours en centre ville .C'est pourquoi ce type de spectacle n'a été proposé qu'une seule fois en Oésie au cours des 20 dernières années .

            Le fosse d'orchestre garde ses secrets ....

Une fosse d'orchestre .Possible mais jamais vue par le public à Oésia:

           La fonction d'élu conduit à rencontrer un panel inimaginable de personnages et de personnalités .  Il faudrait le talent littéraire des grand auteurs français  pour en dresser les portraits .

           J'évoquerai ce matin le comportement de ce monsieur ,époux d'une employée municipale , qui prenait l'habitude de venir en mairie à l'improviste solliciter des informations sur son épouse ,effectuer des démarches administratives à sa place , s'occuper de son dossier de retraite....

           Des démarches qui avaient le don d'agacer sérieusement les responsables du service des ressources humaines . L'employée communale concernée n'était pas empêchée ,n'était pas en arrêt maladie et s'avérait tout à fait apte à effectuer elle même  ce dont le mari envahissant entendait s'occuper . Au point où j'avais été alerté sur son comportement par les agents chargés de l'accueil . Jusqu'ou pouvait bien aller cette emprise ? Etait elle victime d'une jalousie maladie ,de harcélement ....?

           Responsable du personnel j'allais décider de convoquer ce mari invasif  pour lui faire savoir qu'il n'avait rien à faire en mairie ,que les informations concernant son épouse et les démarches adminitratives la concernant ne ne pouvaient être divulguées y compris à son conjoint. L'agent communal c'était elle et non lui .... L'espèce invasive qui se croyait tout permis, n'allait pas apprécier . L'épouse très embarassée fut également avertie . Mais cette tutelle pesante ne manquait pas de susciter notre inquiétude .....

          De quoi j'me mêle ?

Quand l'homme est sans doute la première espèce invasive !

           C'est une obligation citoyenne que de siéger en cour d'assise pour juger les criminels au côté de magistrats professionnels . Un devoir citoyen qui peut concerner chacun d'entre nous .

            Des citoyens qui ne savent pas grand chose de cette mission et du processus de décision pour retenir les jurés .

            C'est encore le maire qui intervient au début de la procédure en désignant les candidats par tirage au sort sur les listes électorales . En Indre et Loire les maires sont ainsi convoqués avec leur liste électorale au chef lieu de canton pour procéder collectivement au tirage d'une liste de concitoyens . J'ai assisté quelques fois à ces réunions qui se tenaient à la mairie de Vouvray avant d'être secondé par des collègues disponibles . Le maire est ensuite chargé d'informer les "heureux gagnants"  .

            Cette première liste est ensuite sousmise à l'examen d'une commission départementale qui veille notamment à vérifier les critères d'éligibilté des personnes tirées au sort ( plus de 23 ans, absence de condamnation ....) . Dans les faits aucun citoyen ainsi désigné ne peut décider de lui même de ne pas siéger au tribunal. Même si a probabilité d'être définitivement  retenu reste faible puisqu'un nouveau tirage au sort sur la liste  est effectué pour retenir 6 à 9 jurés ( en appel) lors des procés . Les jurés désignés doivent cesser leur activité professionnelle pendant toute la durée du procés et sont indemnisés en conséquence pour perte de revenu et frais annexes .

            Si certains apprécient de vivre cette expérience d'autres sont particlièrement réticents à devoir "en leur âme et conscience" apprécier la culpabilité des accusés, se prononcer sur une peine sur la base d'une enquête qui ne produit pas toujours des preuves irréfutables.... D'autres craignent des représailles futures des personnes jugées et condamnées malgré le secret des délibérations du jury .

            Certains jurés tirés au sort peuvent enfin être  récusés par les avocats de la défense ou les accusés eux mêmes. Autre moyen aléatoire d'être dispensé de ce travail difficile .

            Les " maires à tout faire "sont donc en charge de responsabilités méconnues . Avec notamment l'obligation de bien tenir à jour leurs listes électorales pour que tous les citoyens soient équitablement concernés . Pour autant ,après avoir effectué le premier tirage au sort ils ne savent jamais qui de leurs concitoyens a réellement siégé dans un jury d'assises et pour quels procés .....

           Revenons sur un article récent consacré à la porosité des réseaux d'eau et à leur efficience .Quand on sait que le taux moyen de fuites s'élève à 20% soit une perte d'1 milliard de m3 par an . Un probléme qui n'est pas grave quand on a beaucoup d'eau mais qui le devient quand le pays connait des sécheresses alarmantes.

           Les entreprises du secteur de l'eau viennent d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur un possible point de non retour compte tenu du déficit chronique d'investissements sur les équipements de gestion des eaux ( eau potable, assainissement,gestion des eaux pluviales ).

          Les besoins de financement s'éléverait à 4,6 milliards d'euros pas an pour assurer la sécurité hydrique du pays selon des études conduites en 2019. Auxquels il faudrait ajouter 390 millions de dépenses nouvelles annuelles pour traiter les micropolluants (ex:résidus médicamenteux dans les eaux usées).

          Le patrimoine français est pourtant exceptionnel avec près d'1 million de kilomères de réseaux d'eau potable,27 millions de branchements,380000 kilomètres de réseaux destinés à l'assainissement,21000 sations de traitement des eaux usées ....Il faudrait 500 milliards pour reconstruire tout ce patrimoine.

         Un patrimoine qui vieillit dangeureusement puisque 40% de l'ensemble des installations datent d'avant les années 1970. D'ici à 2050 leur âge moyen dépassera ...70 ans . Alors que le taux de renouvellement n'est que de 0,6% par an .

         La question est donc de bien connaitre la situation selon les territoires et de trouver des solutions pour trouver les financements ....Quand l'inflation fait des ravages , que les capacités contributives des contribuables sont asséchées, que la mode est la baisse des impôts y compris des plus fortunés ....L'augmentation du prix de l'eau pour préserver l'avenir ne semble pas d'actualité !!!

          Comme nous l'avions indiqué les installations oésiennes sont plutôt récentes et ont fait l'objets de programmes de modernisation au cours de ces dernières années . La situation globale de la métropole établie lors du précédent mandat paraissait en revanche plus inquiétante .... 

          Préparer demain c'est aujourd'hui .... 

       Les citoyens ignorent sans doute les relations établies entre le service de la Poste et les communes . Parfois complexes, parfois tendues ...

       Les élus se mobilisent souvent, en particulier dans les zones rurales ,pour obtenir des contrats de présence postale qui contribuent à maintenir un réseau de "points de contacts" dans les territoires . La Poste qui a perdu depuis longtemps son statut public n'a cessé de rechercher des économies en diminuant son réseau de bureaux, en recherchant des solutions mutualisées avec d'autres activités (ex:commerces).... Sans que les communes aient leur mot à dire .

       Et pourtant les bureaux de postes sont , on le sait guère, hébergés dans des locaux communaux . La Poste paye bien sûr un loyer ,le plus souvent très inférieur au prix du marché . Comme la gendarmerie ,service d'Etat cofinancé par les collectiviés locales ,dans un maquis de compétences ...

       On pourrait penser qu'une commune telle que Notre Dame d'Oé est l'abri d'une diminution du service . Dans une collectivité qui connait une forte croissance démographique et un grand nombre d'entreprises. Et pourtant ! Il suffit d'observer pour constater que la tendance est à la diminution des horaires d'ouverture ....Comme à Chanceaux de taille équivalente où le bureau de poste n'est ouvert que le matin....jusqu'à 11 heures . Il n'est pas rare d'y trouver des files d'attente  à certaines heures d'affluence ...

        La commune n'aura pourtant pas ménagé ses efforts pour moderniser le service offert aux usagers . Les plus anciens se souviennent que la Poste fut longtemps implantée dans une ancienne école près de l'église . Local communal un peu sombre invisible de la rue à l'arrière du bâtiment.

        Avec le concours de Val Touraine Habitat ce bureau fut transféré avec d'autres services sur la place Senghor en obtenant l'implantation d'un distributeur de billets . Dans les années 90. Il vient d'être modernisé pour améliorer l'accueil dans un groupe de logements et de services ouverts sur une place agréable. Géré en copropriété.

       On comprend que la demande évolue avec la baisse du courrier traditionnel , le déploiement d'internet, la concurrence des livraisons à domicile ...

       C'est pourquoi rien n'est acquis et la vigilance reste de mise dans bien des communes quand la recherche de la rentabilité est devenue la régle absolue de nombreux services dit "publics" . C'est ainsi que la Poste transfert progressivement ses prestations sur un site en ligne ( quand il fonctionne correctement et que les usagers sont en capacité de le maitriser) ou se diversifient .  On citera par exemple la reconversion partielle des facteurs ....en aide à domicile ....

      Le déménagement du territoire demeure un risque ... 

L'ancien bureau de Poste rue des Bévénières

         Ces jours derniers une délégation oésienne s'est rendue à Barleben pour fêter les 15 ans du jumelage que j'avais eu l'honneur de signer avec mon collègue Franz Ulrich Keindorf ...surnommé Uli. Le seul jumelage qui ait perduré au fil du temps .

           Si notre projet politique en 1989 marquait la volonté d'une ouverture de notre commune sur le monde et sur l'Europe nous n'avions aucun a priori ni aucune idée précise des relations que nous allions pouvoir établir avec une cité étrangère . Les échanges naquirent du hasard des rencontres et de la volonté d'Oésiennes et d'Oésiens déterminés à s'engager dans une telle démarche .

          Une amie membre d'Amnesty International fut ainsi à l'origine de l'adoption du village roumain de Fizes qui nous fut attribué par une association européenne basée à Bruxelles . Une jeune étudiante oésienne ,en école de commerce à Bordeaux ,nous proposa de construire un jumelage avec une commune québécoise lors d'un voyage d'études en Amérique du Nord . Ce fut une belle aventure avec St.Gabriel de Brandon à l'initiative de Florence Rousseau.  Xavier Piqueras, très actif bénévole, fut quant à lui à l'origine des échanges avec Anna ,village de la région de Valence ,d'où était originaire sa famille . La municipalité était toujours au rendez vous pour accompagner, aider ,faciliter.

           Des rencontres qui nous conduisirent aussi à Bury près de Manchester ou à Chaussenac ...dans le Cantal.

            Tous ces échanges n'ont pas survécu dans la durée en raison de changements politiques ou manque de motivation de certains partenaires au delà des frontières . Par la disparition aussi de certains bénévoles actifs en Oésie .... Raymond, Roland ....auxquels nous pensons si souvent .

            Les échanges avec Barleben sont les seuls à se poursuivre ,15 ans après .Les acteurs ont changé avec la défaite d'Uli aux élections municipales de Barleben et mon retrait de la politique en 2020. Mais le comité de jumelage oésien ,présidé par Sophie Bacquelaine, et les nouvelles municipalités ont su retisser des liens . Comment ne pas me réjouir que le travail initié et animé pendant si longtemps se prolonge ainsi ?

            Le principal mérite en revient à Suzel Vandmeen,présidente fondatrice du comité, passionnée et infatigable, qui fit naître ces rencontres et permit de les faire vivre avec une toute petite équipe de bénévoles ,parfois relayée par des associtions locales  (ACO-ESO- MIST...).

             Je crois me souvenir que le point de départ fut un repas organisé au centre AFPA de Tours Nord . Le centre de formation disposait d'un restaurant pédagogique qui avait accueilli des responsables du land de Sax Anhalt jumelé avec la région Centre Val de Loire.Des premiers contacts qui allaient orienter Suzel vers cette commune de Barleben dans la banlieue de Magdebourg . Bien loin de  notre village ....Mais ce fut une bonne pioche....

           L'amitié dure toujours !

             Les Oésiens ne savent sans doute pas que le sous sol du centre bourg ancien est occupé par des caves témoins d'un ancien passé viticole . Ils ne les ont jamais visitées .

            Ils sont même coprropriétaires de 3 d'entre elles : sous la bibliothèque, sous l'ancien presbytère et sous l'ancienne mairie . Cette dernière sans beaucoup d'intéret ,de taille réduite, était depuis toujours occupée par une chaufferie (déplacée lors des travaux de rénovation de la salle Blier ) et des archives communales dans des conditions pas très sécurisées.

             Les 2 autres sont en revanche de belles caves voutées en pierres calcaires ,comme il en existe d'autres sous les maisons du village ( ex:La Calèche).

             La cave de la bibliothèque est utilisée de longue date pour stocker quelques bouteilles servant aux réceptions municipales . Le domaine de Daniel Ohlmann, élu en charge de l'organisation des fêtes et cérémonies qui s'acquittait de cette mission avec un grand sérieux .

             Celle de l'ancien presbytère, la plus grande, reste à ma connaissance inexploitée . Un projet avait été étudié pour une légère restauration qui aurait permis d'y réaliser une salle de répétition musicale . On sait que l'ancien presbytère accueille des salles associatives utilisées notamment par les ACO pour des cours de guitares ou de pianos...Un local souterrain eut peut être permis des répétitions plus bruyantes (batteries, guitares électriques....) difficiles à faire accepter en centre bourg ....Il ya tant à faire !

              Rien de tel en revanche sous la mairie de Mazières .Pas même un vide sanitaire sous ce grand bâtiment qui repose directement sur des sols argileux . D'où des remontées d'humidité observées dans des locaux du rez de chaussée .....

              Un patrimoine bien caché ...

La cave voutée de l'ancien presbytère 

         En retournant dans les archives où sont accumulés des kilos de documents et de souvenirs j'ai retrouvé cette carte postale ...

Un courrier ,que je recevais toujours avec plaisir : les remerciements des enseignantes et des enfants que la municipalité aidaient financièrement à partir en classe de mer .Une participation forcément bienvenue pour les familles les plus modestes . Avec parfois une aide supplémentaire du CCAS pour qu'aucun enfant ne soit contraint de rester à la maison pour des raisons financières .Impensable pour nous !

Ce type de témoignage était toujours une forme de récompense pour les élus qui s'efforçaient d'accompagner les écoles dans leurs projets . Cette classe de mer se déroula quelques années sous la conduite d'Isabelle Massenet et Dominique Bergeat dans le Golfe du Morbihan . J'eus l'occasion de leur rendre visite à leur invitation .

Au dos de la carte les signatures malhabiles des élèves qui se souviennent forcément de ces séjours scolaires ,de leurs découvertes du milieu marin, de leur premier départ loin de papa et maman .... Difficile d'imaginer que ces gamins sont devenus grands,adultes, peut être pères et mères ....

Nostalgie quand tu nous tiens ....;