Les potins de la com...maire

Il appartient aux conseils municipaux de désigner les noms des rues de la commune, des espaces et bâtiments publics .... Quand ils n'ont pas trop d'imagination ils donnent des noms de fleurs, des chateaux de la région .... Leur choix est parfois plus historique, plus politique ....Nous avons vu que sur notre commune nous nous étions attachés à donner des noms de femmes, de résistants , de conserver des noms de lieux dits anciens pour conserver trace de l'histoire locale . Il est fait parfois référence à des personnalités locales ...

C'est ainsi qu'à Notre Dame d'Oé un petit espace vert porte le nom de Bernard Aubry ....On ne le trouvera pas dans les dictionnaires et parmi les hommes célébres ....Un anonyme ...

Bernard était instituteur à l'école Dolto . Un "maitre d'école' apprécié des ses élèves, l'un des premiers à avoir organisé des classes de découverte à Notre Dame d'Oé .Très impliqué dans les associations locales, le Comité des Fêtes .... 

Bernard aimait la vie qu'il mordait à pleine dent .... Il s'est tué à moto , seul sur une petite route du Vouvrillon, alors qu'il rentrait d'un mariage ....Celui de nos enfants ... Je savais qu'il roulait toujours vite, très vite, trop vite .....En le saluant je lui avais recommandé la prudence .....

Pour un maire , quand un citoyen s'en va , c'est un membre de la famille qui s'éloigne . Certains plus que d'autres ....

Un petit coin d'Oésie , où il résidait, conserve le nom de Monsieur l'Instituteur ....

On s'éloigne un peu de l'histoire locale .... Quoique ....

Des prouesses techniques , comme le cube de la défense et ses 300000 tonnes de béton posés sur des pieux ...comme un pont .

Depuis 3 décennies les catastrophes naturelles se sont multipliées sur le territoire national et en outre mer : inondations torrentielles, tempêtes, ras de marée, cyclones et même des tremblements de terre ....

Des situations catastrophiques dont notre région aura été globalement épargnée , sans jamais de gros dégâts sur les biens immobiliers, ni victimes .... Une chance pour les élus et les populations ... On imagine la détresse dans les villes et villages confrontées à de véritables séismes qui ont affecté de nombreuses régions du Sud de la France, de la Vendée , des Antilles,plus récemment dans la région niçoise . ....

Je me souviens encore des inondations de Vaisons la Romaine en septembre 1992 . 3 ou 4 communes furent totalement dévastées par une montée subite des eaux provoquant la mort de 47 personnes et 4 disparus . Un véritable traumatisme ressenti par toutes les communes de ce pays qui n'osaient imaginer se trouver dans une telle situation .... Nous étions élus depuis peu et espérions jamais connaitre de tels phénoménes .

Aprés l'abattement et le découragement naissait rapidement un formidable élan de solidarité . Les associtions d'élus (Assocition des Maires de France), associations humanitaires , ne manquent jamais d'initier dans ces circonstances des collectes de don pour venir en aide aux sinistrés .

Mes collègues en charge du CCAS ont toujours eu à coeur de participer à cet effort de générosité en effectuant des dons . Quelques centaines d'euros , multipliés par des milliers de communes peuvent contribuer à apaiser les plaies , en complément des indemnités attribuées par l'Etat et les assureurs , dont le délais de réaction n'est pas toujours des plus rapides . 

Si les médias oublient bien vite ces événements , il faut imaginer combien la reconstruction nécessite d'efforts et de détermination dans la durée . 

Les maires n'oublient pas ....

Des victimes reconnaissantes de l'effort de solidarité national....

Anecdote ...

Un ami a publié sur sa page Facebook la photo ci dessous  qui m'a remémoré une aventure similaire :

Avant d'être élu ...il faut mener campagne , distribuer des tracts, se faire connaitre  et coller des affiches . Une pratique devenue un peu désuéte aujourdh'ui quand les campagnes électorales se déroulent bien davantage sur internet et les réseaux sociaux .

Mais à cette époque, dans les années 80 l'affichage militant était l'un des seuls moyens d'attirer l'attention des électeurs . Sur les panneaux officiels , mais aussi par un affichage sauvage, partiqués le plus souvent la nuit par des militants qui se livraient  parfois  de véritables bagarres . Les anecdotes sont multiples ...

Ce jour là, j'étais allé effectuer un collage dans la circonscription de Chinon où je travaillais avec mon député , dont j'étais l'assistant parlementaire .Campagne électorale oblige !!! 

J'avais pris mon véhicule , de marque Renault 14 . Une sorte de poire , dont j'avais relevé le haillon arrière pour entreposer mes seaux de colle et mes affiches . Presqu'arrivé à notre permanence ,à la fin de ma mission,  je m'arrêtais à un feu tricolore à Joué les Tours ....quand je fus percuté violemment par un véhicule par l'arrière .La conductrice n'avait semble t'il pas vu que le feu était au rouge  et que j'étais à l'arrêt ...

Le coffre était bien endommagé .... Mais surtout les seaux de colle avaient volés à travers l'habitacle . Le liquide visqueux et gluant s'était répandu partout, sur les siéges, le sol, dans le moindre interstice. Y compris sur les vêtements et dans le col du chauffeur ..... Un peu comme sur l'image ci dessus :il suffit de remplacer la peinture par de la colle à papier peint ....

Malgré tous les efforts consentis pour nettoyer la R.14 il s'avéra impossible de réparer les dégâts ...

Il fallut se résoudre en changer notre voiture ..... 

Certains pensent que la politique est un travail de tout repos ....

C'est ainsi que s'exprimait la présidente de la Cour des Comptes qui quittait ses fonctions dans les Bouches du Rhône , préfecture ...Marseille ."Les malfaçons de la République" en commentant le contexte dans lequel elle avait dû travailler . 

Un département et une ville  gangrénés par le clientélisme politique, les magouilles, les combines, les compromissions et arrangements orchestrés par les élus au pouvoir . Un univers parfaitement décrit dans les ouvrages du journaliste Philippe Pujol. A des années lumières du contexte que j'ai pu observer en Touraine au cours de 40 années de vie politique . 

On découvre là un autre monde, frappé par la misère, la paupérisation, la violence, la drogue, le racisme . Où tout est truqué : les marchés publics, le recrutement des agents, les opérations d'urbanisme  et immobilières , les services publics .... Dans une totale impunité . Comme celle des Guérini qui auront échappé des années à la justice : l'un Président du Conseil départemental, le frère entrepreneur du BTP qui bénéficiait de tous les marchés départementaux sans appel d'offre .... 

On se dit que cette situation n'est pas unique dans ce pays , dans les cités périphériques de la Région Parisienne, mais aussi dans les banlieues "chics" . On citera au hasard les Balkany à Levallois Perret ....

Difficile d'imaginer que de tels faits puissent se produire aux Jardins de la France où les services de l'Etat , la Cour des Comptes exercent encore un contrôle tatillon sur les actes municipaux . Et c'est une chance pour ses habitants et ses élus que de vivre dans une région où la rigueur morale et intelectuelle prévaut encore . 

Mais a priori les régles républicaines que nous défendons , l'éthique ,la probité, ne sont pas également partagées dans ce pays . 

Des constats qui ruinent la confiance que les citoyens ont dans leurs élus ....

A lire absolument ....Pour comprendre que tout le monde n'a pas la chance de vivre dans l'agglomération tourangelle ....

Témoin d'un passé révolu ce petit bâtiment en centre bourg est devenu propriété communale dans les années 90.  La toiture fut rénovée par Jean Claude Lheureux, employé communal , qui était charpentier-couvreur de formation .Pour marquer l'événement une girouette avait été installée en faitage .Un petit papier glissé à l'intérieur devait rappeler le nom de l'auteur des travaux ...

Ce petit édifice , qui passe inaperçu , abritait un ancien pressoir , quand la commune connaissait encore une petite activité viticole . Pas un grand cru sur ces terres très argileuses .... Un horrible picrate produit  surtout sur les terres du Sud de la commune , du côté de Champeigné , où étaient aussi plantés des vergers . Si Notre Dame d'Oé appartient au canton de Vouvray ....elle n'a pas la chance de figurer dans l'aire d'appellation contrôlée ....

Il était néanmoins important de préserver ce témoignage d'une activité paysanne ancienne . 

Le bâtiment fut loué quelques années à un créateur d'entreprises qui allait stocker là son matériel avant de prendre son envol et de développer une très belle société artisanale .

Il fut ensuite mis à disposition du Comité des Fêtes pour entreposer aussi le matériel nécessaire à ses activités . 

Pour faire de la place la cuve du pressoir avait été démontée et implantée par les agents municipaux sur le rond point de la Chassetière, sur l'axe de la RD 29. Le service espace vert le fleurissait chaque année  en l'utilisant comme énorme jardinière . Un moyen de contribuer à l'embellisement de la commune tout en préservant ce petit patrimoine ancien ....

Un témoignage aujourd'hui disparu ....puisque la cuve du pressoir fut explosée par un chauffard en excés de vitesse venue terminer sa course dans le rond point ..... 

L'histoire ne dit pas s'il avait consommé quelques spécialités vinicoles ....

Nous étions parti du principe q'une salle culturelle était un lieu de diffusion qui devait satisfaire un vaste public  , par des spectacles et des animations éclectiques ,sans élitisme . Complémentaires des autres équipements de l'agglomération , plus ou moins spécailisées : Opéra, Théâtre, Jazz, Musiques actuelles ...

Mais il convenait surtout de laisser place aux associations locales qui allaient connaitre un formidable essor, en enseignant la musique, la danse , dans des conditions assez exceptionnelles pour des enfants, des amateurs ....Il faut rendre ici hommage au travail des bénévoles, des professeurs, des ACO, de l'école intercommunale de musique, des Ainés d'oé, d'Oé danses, les rencontres d'artistes peintres et d'artisanat d'art  ....qui ont su proposer des activités et des spectacles de haut niveau ..... Forcément attractifs puisqu'ils attirent les parents, les amis, la famille .... Le calendrier était déjà bien rempli par les répétitions et les cours des associations locales . Au sous sol s'était implanté le MIST, venu de Saint Cyr sur Loire. L'un des grands clubs photos de Touraine , qui allait rasembler des passionnés d'images, organiser des expositions, des projections ....

Une place fut également réservée aux enfants des écoles pour leurs spectacles de fin d'année , archicombles, pour des festivals annuels de théâtre, de danses ,des séances de cinéma (Ecole et Cinéma) ....Le cinéma, qui avait quitté l'inconfort de la salle Blier, pour des projections bi mensuelles avec Ciné Off , avec un public toujours fidèle . Des salles parfois bien remplies quand le film était populaire, aux effectifs parfois plus réduits ,mais des conditions d'accueil assez inhabituelles pour ce cinéma itinérant .

Un effort fut consenti pour promouvoir des locations de l'équipement .Un lourd travail pour le personnel communal chargé de signer les contrats, satisfaire aux demandes , assurer la promotion de la salle,  l'accueil, contrôler le respect des régles de sécurité et du matériel ....  Un travail rémunérateur qui venait compléter les recettes budgétaires et contribuer à diminuer la participation financière communale .

Nous passions aussi des partenariats avec des artistes, des troupes , pour des résidences , des prêts gratuits de l'équipement en l'échange d'une représentation non facturée ,dont la ville récupérerait les recettes.Donnant , donnant dans l'intérêt réciproque  

Le choix des spectacles de la saison culturelle  était un savant calcul . En essayant d'anticiper sur la fréquantation possible . Les recettes de billeterie et les subventions régionales devaient équilibrer la dépense ( cachet des artistes, catering, location de matériel scénique ....).  La stratégie consistait  donc à acheter des spectacles peu couteux .Quelle que soit la jauge le risque de déficit était limité . Avec parfois de bonne surprise quand elle permettait même quelques bénéfices . 

Le risque était aussi limité quand nous décidions de programmer des artistes connus nationalement , au cachet plus élevé ( jusqu'à 15000 euros la soirée)  car nous savions , en observant notamment les tournées à travers la France, que nous allions jouer à guichet fermé . Plus de dépenses certes, mais la garantie de remplir la salle et d'assurer une bonne trésorerie . Tout en veillant à offrir des conditions tarifaires accessibles .

C'est ainsi qu'Oésia a pu proposer pendant 20 ans dans une commune de moins de 4000 habitants une multitude de spectacles de grandes qualités dans tous les domaines artistiques: chanson française, théâtre, musiques du monde, musiques actuelles,reggae, jeunes publics, musique classique, conférences , expositions , cabaret..... 

Une folle aventure ....

Un public toujours au rendez vous .....

En inaugurant en 2001 une belle salle de spectacle vivant ,les élus allaient découvrir une nouvelle mission . Celle de la programmation culturelle . Il fallait faire vivre cet équipement sans affecter les finances locales .

Les salles de spectacles sont le plus souvent gérées par des équipes professionnelles qui effectuent ce travail, organisent la communication ,l'accueil des artistes, la régie ..... Un travail qui ne pouvait être confié en Oésie aux deux seuls agents recrutés par la commune  . Pas question que le choix des spectacles soit seulement l' affaire de spécialistes.

Une commission d'élus et de bénévoles a donc été mise en place , présidée par le maire adjoint en charge de la culture (Michel Fouchaux puis Béatrice Jakic) , en lien avec le régisseur et la chargée de comunication, pour rechercher des spectacles adaptés à ce type d'équipement , être en veille sur l'actualité culturelle nationale et locale .

Pas question en effet de venir sur les mêmes créneaux que des salles existantes sur l'agglomération et de se concurrencer .

Nous allions donc tester les types de spectacles suceptibles de remplir la salle , sans générer de déficit pour le budget communal . Chacun sait que l'action culturelle n'est pas synonyme de rentabilité et de profits . 

Il nous fallait aussi respecter les régles fixées par le Conseil Régional  Centre Val de Loire pour bénéficier des aides financières : pourcentage obligatoire de troupes issues de la Région, quota de spectacles jeunes publics, appui à la création .... 

Assez rapidement nous allions mesurer la capacité de notre programmation à mobiliser un large public .....

A suivre 

Comment faire vivre une politique culturelle ambitieuse et remplir un tel auditorium dans une commune d'un peu plus de 3000 habitants ?

Les usagers des services publics ignorent souvent les contrôles dont font l'objet les établissements publics qu'ils fréquentent :salles de spectacles, gymnases, établissements scolaires .... On les nomme ERP:Etablissements Recevant du Public ,classés par catégories en fonction des niveaux de risques , du nombre de personnes accueillies .... 

Ces contrôles concernent aussi les entreprises , les magasins qui reçoivent aussi des clients .

Les visites sont périodiques selon un calendrier fixé par la Préfecture . La commission est composée d'un représentant de l'Etat (Préfecture,Direction départementale des Territoires), du maire ou son représentant, de la gendarmerie et d'un sapeur pompier . Le maire est souvent accompagné de ses services et des agents en charge de l'entretien -maintenance des bâtiments concernés .

La commission veille d'abord à contrôler la bonne tenue des registres de sécurité où doivent être mentionnés toutes les opérations de contrôles des installations par des organismes agréés :alarmes, électricité, installations au gaz,ascenceurs ..... La commission visite ensuite les locaux, observe le bon fonctionnement des issues de secours, des trappes de désenfumage et d'aération .....Vérifie si les exercices d'évacuation ( incendie-terrorisme) ont bien été effectués .Si l'accessibilité aux personnes en situation de handicap est respectée .

C'est chaque fois une épreuve pour la collectivité , comme si vous passiez un examen .Avec l'obligation de réussir ..

D'autant que les contrôles sont effectués par des agents dont l'interprétation des textes et réglements peut varier d'une visite sur l'autre ,d'une  année sur l'autre . Pour avoir suivi des centaines de réunions de ce type j'ai appris qu'il fallait s'attendre chaque année à des renforcements des dispositifs de protection et de changements des régles . Avec parfois des contradictions : ex: réserver une voie d'accés pompier sans obstacle à la salle de spectacle exigée par le SDIS , ce que la gendarmerie pouvait contester pour éviter le stationnement illégal des gens du voyage .... 

Combien de fois faut-il faire et défaire pour satisfaire les attentes de services parfois très pointilleux ?. Autre exemple au restaurant scolaire où chaque année il convient d'investir dans de nouveaux matériels, de nouveaux travaux pour satisfaire les demandes des services d'hygiène .... On exigera ainsi une année un carrelage de 1m20 de hauteur derrière un lavabo du vestiaire du personnel ,l'année suivante, l'agent ayant changé ,la hauteur sera portée à 1m50 ....

Pour certains locaux ou manifestations ponctuelles le maire (ou son représentant) est convoqué en préfecture devant la commission plénière : de longues attentes pour de courtes auditions dans l'attente d'une décision dont dépend l'organisation d'une manifestation . Exemple : l'hébergement d'enfants au gymnase pour un tournoi annuel de foot ball, l'organisation d'un gala de danses au gymnase, l'organisation d'un jumping au centre équestre, un concert sous chapiteau ....

La commission est consultée également lors de l'examen d'un permis de construire concernant un ERP.

A l'issue de ces visites ou de ces auditions la commission rédige un rapport qui peut conduire à la fermeture du bâtiment concerné en engageant la responsabilité du maire . Il vaut donc mieux suivre les consignes avec une particulière attention et disposer de services municipaux compétents pour suivre ces régles complexes . 

On ne plaisante pas avec la sécurité des biens et des personnes ....

Le 12 mai 2001 il y a tout juste 20 ans, nous inaugurions  le complexe culturel Oésia .L'aboutissement d'un long processus d'études et de concertation que nous avons conté sur des pages précédentes de ce blog .

Une " petite commune défavorisée" du nord agglomération avait eu l'audace d'engager un projet culturel ambitieux en dépassant les résistances , les critiques, les simples considérations purement comptables.  Avec le souvenir de l'explosion culturelle initiée en 1981 par Jack Lang ....

Il faudra un jour prendre la plume pour garder mémoire de tous ces spectacles, animations ,fêtes, expositions, conférences , qui ont apporté à des dizaines de milliers de spectateurs de grands moments de plaisirs et de bonheurs partagés .

Comment ne pas se souvenir de celles et ceux qui ont suivi ce chantier et ses innovations techniques qui pouvaient susciter l'inquiétude .

En ce jour anniversaire un grand merci à tous les artistes qui se sont produits sur cette scéne, aux équipes municipales , Michel, Béatrice, Colin, Laure,Lisa...Danielle avec qui nous travaillions au tout début sur la programmation . Tous les bénévoles qui se sont impliqués dans cette aventure , sans lesquels rien n'eut été possible .

Le festival international du cirque  fut l'occasion de manifestations au siége de la Tours Métropole Val de Loire qui organisait cette manifestation à la Gloriette depuis 2017 . Les élus furent confrontés à leurs entrées en réunions à des opposants , pacifiques, mais résolus, à toute présence d'animaux sauvages dans les cirques . Très actifs , ils réussirent à se faire entendre du président de Tours Métropole, dans un débat national animé, qui les opposaient aux propriétaires de cirques qui faisaient valoir  la tradition et le bien être de leurs animaux ,l'amour qui leur était porté . 

Les éditions suivantes se déroulèrent donc sans tigres, ni lions, mais avec seulement des chevaux , et des animaux domestiques .

Quelques numéros de très haut niveau étaient présentés lors de la cérémonie des voeux de la métropole pour encourager les élus à promouvoir ces spectacles . Des séances gratuites ou à prix réduits étaient offerts aux enfants des écoles . 

Le premier trophées offerts aux artistes désignés par un jury fut réalisé par Laurence Dreano .Une artiste bien connue en Oésie puisqu'elle devait y implanter deux de ses oeuvres , l'une à Mazières , la seconde sur le parvis d'Oésia .

Au cours de la précedente décennie les enfants oésiens eurent la chance d'accuillir à deux reprises (2012 et 2016) des cirques pédagogiques invités par l'école Dolto et les centres de loisirs avec l'aide financière de la commune . Durant une semaine les enfants purent s'initier à cette formidable école de la vie et en conservent forcément un excellent souvenir . Tout comme les parents qui purent assister aux spectacles de fin de séjours offerts par leurs artistes en herbe  ....

La Piste aux étoiles .....

Le cirque est intimement lié à l'histoire tourangelle . Les plus anciens se souviennent encore du cirque Pinder qui prenait ses quartiers d'hiver sur la commune voisine de Chanceaux sur Choisille .De la tragique histoire de l'éléphant Fritz empaillé au Musée des beaux arts .

Dans les années 90 on se souvient encore des visites de petits cirques familiaux  dans notre commune ( un article du blog relate ainsi la découverte d'animaux inédits dans le parc d'activités oésien). Avec des conditions de vie précaires tant pour les personnes que pour les animaux .

Au fil du temps les maires furent confrontés à une contestation d'opposants à la présentation d'animaux sauvages . Les consignes préfectorales adressées aux maires  furent de plus en plus strictes  pour veiller au respect des régles d'hygiéne et aux conditions de vie des animaux . dans l'impossibilité d'effectuer de tels contrôles je donnais le plus souvent la consigne de ,ne pas accorder d'autorisation de stationnement , sachant qu'aucun espace communal  n'était véritablement adapté à ce type d'installation temporaire . La communauté des gens du voyage  utilisaient aussi le prétexte d'installer de pseudo cirques ou théâtres de Guignol pour s'implanter là où ils le désiraient sur la commune et y rester bien plus longtemps que le nécessitaient quelques représentations ....

Lors de son élection à la présidence de la communauté d'agglomération Philippe Briand annonça qu'il souhaitait lancer un grand festival culturel sur l'agglomération de Tours comme il en existe dans grands nombres de villes ,d'Avigon à Aurillac ...

Son choix et celui de sa majorité se porta vers un festival ...de cirque .Dont l'organisation fut confiée à mon collègue maire de Fondettes, Cédric de Oliveira , qui s'acquitta de la mission avec beaucoup d'énergie. C'est ainsi que naquit en 2017 le premier festival international de cirque de Tours, sous chapiteau à la Gloriette, avec la volonté de devenir aussi réputé que celui de Monaco .  

A titre personnel j'aurais sans doute effectué un autre choix culturel . J'avais surtout émis le souhait que ce festival puisse concerner toutes les communes de Tours Plus en proposant dans chacune d'elles une animation ou un spectacle délocalisé . Chaque collectivité se serait ainsi sentie concernée par cet événement circassien .Mais l'idée ne fut pas retenue ....

Ce festival nous valut bien des oppositions ...des protecteurs de la faune sauvage ....( A suivre)

Le jounal local vient de publier un article sur la brigade équestre qui effectue des missions de police municipale à Tours . Il n'y a pas qu'au Canada qu'il existe des polices montées .  Cette publication rappelle que ce service fonctionne depuis 1999.

Les Oésiennes et les Oésiens ignorent sans doute que cette idée est née d'une rencontre entre le maire de Notre Dame d'Oé et Jean Germain, maire de Tours .Lors d'un déjeuner à Parçay Meslay, mon ami Jean m'avait longument interrogé sur le projet de cheval dans la ville qui avait été mis en place deux ans auparavant sur notre commune . Il s'était montré très curieux, m'avait posé beaucoup de questions , sur les contraintes, les conditions de vie et d'entretien des animaux ,les coûts ....

Quelque temps plus tard deux projets devaient naitre à Tours avec des chevaux territoriaux : la brigade équestre et la calèche touristique gérée par Fil Bleu , qui transporte des touristes en centre ville pour des visites .

La birgade équestre fit ses premiers exercices dans le parc de la Cousinerie -Grandes Brosses avec l'appui des agents municipaux oésiens . J'assistais stupéfait à l'impact de ces animaux auprès des habitants . Un lien se créé immédiatement avec ces policiers .

Une crainte aussi car les chevaux de par leur taille, leur poids ,sont impressionnants . Y compris pour les délinquants . Une mobylettre poursuivie par deux chevaux au galop  ....c'est un spectacle qui me revient en mémoire en lisant ce papier de la NR

La brigade équestre de Tours- Photo et article NR.

La presse se fait l'écho d'une recrudescence des rodéos urbains jusque sous les fenêtres de la mairie de Lyon.

Un phénomène qui touche de nombreuses villes mais aussi les villages de campagne . Des jeux dangereux qui exaspèrent les habitants et les élus . Car cette délinquance volatile, mobile, est très difficile à éradiquer .

Nous avons évoqué le bruit des mobylettes dans les années 90 . Il y a maitenant les scooters, les petites motos ....Qui traversent les quartiers et les villages sur une roue .....Difficiles à identifier sous des casques ou des cagoules ....Les patrouilles ne passent que de temps en temps, sur un vaste territoire de compétence ....

Il y eut même des rodéos en voiture dans notre commune  pourtant bien tranquille en comparaison de certaines métropoles ou banlieues .

Je me souviens d'un été où pratiquement chaque nuit des véhicules arrivaient à toute allure  , percutaient des voitures en stationnement , jouaient aux auto tamponeuses dans les rues oésiennes .  La voiture tampon  en triste état était abandonnée sur le côté . Les auteurs repartaient avec un autre véhicule suiveur ...peut être volée (?).Sales nuits pour le maire ...

Fenêtres ouvertes , je ne dormais pas, guettant le bruit des pneus qui crissaient sur la chaussée et des moteurs vombrissants .... Des nuits d'inquiétudes et d'anxiété en constatant que ces délinquants risquaient de provoquer des accidents graves , portaient atteintes aux biens des personnes ... Le temps de  sortir pour essayer de les repérer dans les rues désertes ...ils étaient déjà repartis . Au risque, mais on n'y pense pas dans l'instant, de se faire soi même agresser dans les rues désertes .... 

Mais que font les maires ?

Les médias annoncent depuis quelques jours des difficultés financières et fiscales pour de nombreuses communes .

Il ne faut pas s'en étonner .Comme nous avions pu l'écrire il y a plusieur mois ;

- les communes ont perdu toute autonomie fiscale avec la suppression de la taxe profesionnelle, puis de la taxe d'habitation

- les pertes de produits de la taxe d'habitation ne sont pas compensées à l'euro prêt comme l'annonçait l'Etat 

- les recettes fiscales ne sont donc plus progressives comme elles pouvaient l'être par le passé

- la taxe foncière est le seul impôt avec lequel les communes peuvent faire évoluer leurs recettes

Selon l'Association des Maires de France , plus du tiers des communes vont augmenter cette taxe en 2021. Sans compter les hausses de taxe sur les ordures ménagères,ou sur l'énergie constatées ,un peu partout en France et dans les territoires tourangeaux notamment .

En rognant sur les ressources des communes l'Etat ne s'est pas appliqué cette régle . Il a fait jouer la planche à billet en multipliant les dépenses sans compter . On connait les Fables de la Fontaine .....la crise sanitaire passée il faudra bien expliquer comment traiter la dette abysalle qui a été accumulée .

La hausse 2021 de la fiscalitè foncière s'explique comme chaque année par la majoration des valeurs locatives actualisées par la loi de Finances soit un peu plus de 12 % entre 2014 et 2020.  En 2021 les collectivités locales concernées ont aussi été confrontées à un triple phénomène:

- des dépenses supplémentaires liées à la crise du COVID 19 ( mesures de protections, aides aux populations fragilisées, aux entreprises, primes exceptionnelles ,amanégement de locaux...

- une baisse de recettes tarifaires sur certains services  ( ex: peri scolaires- activités culturelles- piscines ....)

- des économies aussi ,du fait du non fonctionnement de ces mêmes services . Mais quel équilibre constaté entre nouvelles dépenses et économies imposées ? 

"Quoi qu'il en côute" il faut bien payer la facture un jour ou l'autre . Contrairement à l'Etat qui vote des budgets en déséquilibre les communes n'ont pas d'autres choix que de réduire les dépenses , de réduire leurs investissements ou les retarder, ou d'augmenter la fiscalité ...celle qui leur reste ....